Le procès du massacre du 28 septembre a été renvoyé au lundi 12 décembre, en raison de santé de l’ancien chef de junte. Moussa Dadis Camara qui s’est présenté devant le tribunal ce lundi 5 décembre 2022, a expliqué qu’il n’était pas en mesure de comparaître pour des raisons de santé. Le président du tribunal lui a donné une semaine.
« En toute sincérité, je ne me sens, pour le moment absolument pas, mais je m’en remets à votre sagesse », a-t-il déclaré.
« Je souffre depuis longtemps, Je ne suis pas au-dessus de la loi. Si vous m’obligez, j’essaierai d’être à votre disposition », dit-il, expliquant qu’il a contracté le paludisme, et que la maladie l’a affaibli.
« Si votre état de santé ne le permet pas, le tribunal est obligé de vous suivre », retorque le président du tribunal. Ibrahima Sory Tounkara a voulu en savoir davantage sur sa maladie mais Moussa Dadis Camara n’a pas donné plus de détails.
Pour des raisons sanitaires, l’ancien chef de la junte et ses avocats avait déjà demandé un délai de trois semaines avant de comparaitre. Un délai désormais épuisé. À la question de savoir dans combien de temps, il serait apte à comparaître, Dadis Camara n’a pas voulu donner de réponse, mais il a confié être pressé de donner sa part de vérité.
« Ces trois semaines sont déjà épuisées, » rappelle le juge qui souligne que le tribunal n’a pas reçu de dossier médical par rapport à la maladie du prévenu.
Après quelques minutes de discussions avec l’ancien président, Ibrahima Sory Tounkara a décidé de suspendre l’audience et l’a renvoyée au lundi 12 décembre.
Mais d’ores et déjà, les avocats de Toumba Diakité, l’ex aide de camp de Dadis Camara, accusent ce dernier d’avoir « peur de venir affronter la justice ».
« Rien ne prouve que Dadis est malade », dit l’un d’entre eux, alors que les avocats de l’ancien de la junte assurent que leurs clients est bel et bien malade.
Par Alpha Abdoulaye Diallo
