Le président du Togo, Faure Gnassingbé, a accepté d’être le médiateur dans la crise politique au Mali au moment où la junte militaire est l’objet de pressions pour rétablir un régime civil. Le ministre malien des affaires étrangères Abdoulaye Diop et son homologue togolais ont annoncé mercredi soir 4 mai à la presse, depuis Lomé, que M. Gnassingbé avait accepté cette tâche.
« Nous avons, au nom du président de la transition, sollicité le président Faure Gnassingbé (…) pour faciliter le dialogue avec les acteurs régionaux et plus largement le dialogue avec l’ensemble de la communauté internationale pour trouver un compromis pouvant nous permettre de sortir de la crise », a déclaré M. Diop, en visite à Lomé.
« Génie politique »
Selon lui, la situation dans laquelle se trouve le Mali, « nécessite qu’on fasse preuve de génie politique ». Le ministre togolais des affaires étrangères a confirmé que cette proposition a été acceptée. M. Diop a affirmé qu’en raison de la situation sécuritaire et du besoin de réformes, le Mali avait besoin de vingt-quatre mois pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Ce pays pauvre de 21 millions d’habitants est en proie à de graves troubles depuis un coup d’Etat militaire en août 2020. La junte arrivée au pouvoir a promis de rétablir un régime civil après le putsch, mais elle est sous le coup de sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour avoir ignoré un engagement antérieur d’organiser des élections en février cette année.
Les relations entre la France et les militaires maliens se sont détériorées en raison de leurs différends concernant la présence des troupes françaises au Mali pour combattre les groupes djihadistes.
AFP