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2017: une année fatale à plusieurs chefs d’Etat africains «historiques»
Published
3 ans agoon


En Afrique, l'année 2017 a été fatale à un certain nombre de chefs d'Etat, à la tête de leurs pays depuis des décennies. Le Gambien Yahya Jammeh a ouvert le bal, en janvier 2017. L’Angolais Eduardo Dos Santos et le Zimbabwéen Robert Mugabe lui ont emboîté le pas. Chacun est « parti », non sans peine, et seul Dos Santos peut s'enorgueillir d'un départ par la « grande porte ».
Yahya Jammeh a dirigé la Gambie d'une main de fer pendant 22 ans. Fin 2016, il organise un énième scrutin présidentiel. Mais il va perdre, contre toute attente, face au candidat unique de l'opposition.
C'est à ce moment précis qu'il va commettre une erreur qui va lui être fatale. Après avoir surpris, en reconnaissant sa défaite, Yahya Jammeh revient sur sa décision. Ebrima Fall, un chercheur d'origine gambienne qui vit au Sénégal, explique : « Yahya Jammeh aurait dû partir dans tous les cas. Mais je pense que les gens auraient été un peu plus indulgents avec lui s’il était parti comme ça, dignement, à l’annonce des résultats, comme il avait promis de le faire. Et, au bout d’une semaine, il revient en arrière pour dire que finalement, non, non, il y avait des irrégularités. Et, donc, le peuple, à l’intérieur, tous les groupes sociaux se sont mobilisés pour dire à Yahya Jammeh : « Non, non, vous avez eu votre chance pendant 22 ans et maintenant, il est temps de partir ». C’est le même message qu’il a reçu de la communauté internationale également, aussi bien des Nations unies que de la Cédéao. Je pense que si Yahya Jammeh s’en était tenu à sa première position de reconnaissance des résultats, il serait parti dans la dignité. Voilà quelqu’un qui a régné d’une manière autoritaire et qui est sorti par la petite porte ! ».
Yahya Jammeh est contraint à l'exil le 21 janvier 2017, chez son ami de Guinée équatoriale.
Eduardo Dos Santos, le plus organisé
Après 38 ans de pouvoir, l'ancien président angolais Eduardo Dos Santos a mieux organisé sa sortie que Yahya Jammeh, en passant la main à un successeur désigné, qui a remporté la présidentielle d'août 2017.
Vieux - il a 74 ans -, malade depuis des années, Dos Santos voulait passer la main depuis un certain temps, notamment à l’un de ses fils. Son parti va l'en dissuader. Eduardo Dos Santos va finalement céder la place au candidat du parti, Joao Lourenço, qui gagne la présidentielle du 23 août 2017. Dos Santos obtient, en contrepartie, une retraite royale, une immunité totale et il garde, en prime, la présidence du parti au pouvoir.
Didier Peclard, un spécialiste de l'Angola de l'Université de Genève, assure : « Un des facteurs, je pense, que c’est effectivement, le fait que cette succession s’est faite dans les règles de l’art, si vous voulez ; que la transition ait pu se faire de manière ordonnée, au travers d’un processus démocratique et des élections. C’est que, malgré toutes les critiques qui sont émises en Angola sur le bilan de Dos Santos, il reste quand même une figure importante, quelles que soient toutes les limites qu’il faille admettre au côté démocratique du processus électoral qui a eu lieu en août ».
Le départ de Dos Santos est un départ par la grande porte en quelque sorte, ce qui n'a pas été le cas, quelques mois plus tard, pour l'un de ses voisins d'Afrique australe, le camarade Bob du Zimbabwe.
Le roi Mugabe « était nu »
Après 37 ans au pouvoir, Robert Mugabe voulait, lui, imposer sa femme comme successeure, ce qui a déclenché une tempête qui l'a emporté. Les expériences de Jammeh et de Dos Santos n'ont apparemment pas servi de leçon à Robert Mugabe.
Jusqu'ici, rien n'était parvenu à ébranler son règne, mais, début novembre 2017, le vieux président de 93 ans décide de limoger son vice-président et successeur désigné, Emmerson Mnangagwa, un compagnon de la première heure. C'est une décision qui ouvre un boulevard à sa femme Grace Mugabe, dans la course à sa succession, mais qui va surtout précipiter sa chute. Thierry Vircoulon, chercheur à l'Institut français des relations internationales, précise : « Sa chute est largement due à la lutte de factions au sein de la Zanu PF pour sa succession. Comme les élections étaient prévues en 2018, l’idée que sa femme puisse lui succéder est apparue inacceptable pour la vieille garde de la Zanu PF, qui a orchestré, avec l’armée, sa destitution. Et on a constaté, cette semaine-là, que le roi était nu, c’est-à-dire qu’il n’avait plus aucun soutien ».
C'est une sortie par la « petite porte » de l'histoire pour une des grandes figures des dernières décennies en Afrique, une chute qui va tenir en haleine tout le continent pendant plus de deux semaines, jusqu'à ce que Robert Mugabe présente sa démission, contrainte et forcée, le 21 novembre 2017.
RFI
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A LA UNE
CAF : Ahmad ne pourra pas être candidat à la présidence
Published
2 heures agoon
Mar 8, 2021

Le Tribunal arbitral du sport a réduit de cinq à deux ans la suspension de l'actuel président de la Confédération africaine de football. Mais si sa peine a été réduite de trois ans, Ahmad ne pourra pas cependant se présenter aux élections ce 12 mars, à Rabat.
En novembre dernier la Commission d'éthique de la FIFA avait le malgache d’une suspension de cinq ans pour, entre autres, détournement de fonds.
Compte tenu donc de la tenue vendredi 12 mars des élections pour la présidence de la CAF, une audience a eu lieu en visioconférence les 2 et 3 mars. Après avoir délibéré, le TAS a reconnu M. Ahmad coupable de violation des règles du code d'éthique érigé par la FIFA, pour des violations financières et détournement de fonds. L'organisme judiciaire a cependant absous Ahmad de son rôle dans le contrat signé entre la CAF et l'équipementier Tactical Steel.
Cette décision, ainsi que la réduction de son amende de 200 000 à 50 000 francs suisses (45 000 euros), met fin aux espoirs de réélection de l'ancien président de la CAF. Un jugement qui ouvre inéluctablement la voie au milliardaire sud-africain Patrice Motsepe, dernier candidat en lice après les retraits de Jacques Anouma, d’Augustin Senghor et d’Ahmed Yahya.
Par Ibrahim Sylla
A LA UNE
Le président nigérien Mahamadou Issoufou lauréat du Prix Mo Ibrahim 2020
Published
5 heures agoon
Mar 8, 2021

Le président sortant du Niger, Mahamadou Issoufou, qui laissera sa place à un nouveau président début avril, a remporté lundi le prix Mo Ibrahim 2020, qui récompense une "gouvernance exceptionnelle" en Afrique.
"Le Comité du Prix souligne le leadership exceptionnel du président Issoufou, à la tête d'un des pays les plus pauvres au monde, confronté à un cumul de défis apparemment insurmontables", selon un communiqué de la Fondation Mo Ibrahim.
Mahamadou Issoufou, 68 ans, a été président du Niger pendant 10 ans, renonçant à un troisième mandat. Il est le premier dirigeant de l'espace francophone à remporter ce prix d'excellence.
Dans l'histoire nationale rythmée par les coups d'Etat, la dernière présidentielle de fin 2020 et début 2021, a été la première transition démocratique entre deux présidents élus.
Mohamed Bazoum, dauphin de M. Issoufou, a été élu après un second tour fin février aux résultats contestés par l'opposition, occasionnant des troubles dans Niamey qui ont fait deux morts.
Sur Twitter, le président nigérien a remercié la Fondation.
Je considère ce prix comme un encouragement pour continuer à penser et à agir en vue de promouvoir les valeurs démocratiques et la bonne gouvernance non seulement au #Niger mais aussi en Afrique et dans le monde.
Fondé par Mo Ibrahim, riche entrepreneur des télécommunications d'origine soudanaise, le prix récompense un ancien chef d'Etat ou de gouvernement d'un pays d'Afrique subsaharienne pour son travail dans l'intérêt du public ou son action en faveur du développement durable.
M. Issoufou est le sixième lauréat du prix Mo Ibrahim, richement doté, qui n'avait été plus été décerné depuis 2017, faute de candidat réunissant les qualités requises.
Outre le président du Niger, cinq anciens présidents africains ont été récompensés depuis 2007, quand le prix a été accordé pour la première fois: le Mozambicain Joaquim Chissano (2007), le Botswanais Festus Gontebanye Mogae (2008), le Capverdien Pedro De Verona Rodrigues Pires (2011), le Namibien Hifikepunye Pohamba (2014), et la Libérienne Ellen Johnson Sirleaf (2017).
L'ancien président sud-africain Nelson Mandela, icône de la lutte contre l'apartheid, avait été fait lauréat honoraire du prix en 2007.
Les lauréats du prix Mo Ibrahim reçoivent cinq millions de dollars, versés sur dix ans, puis une allocation à vie annuelle de 200.000 dollars.
AFP
A LA UNE
Décès de l’écrivain et historien Guinéen, Djibril Tamsir Niane
Published
9 heures agoon
Mar 8, 2021

L’écrivain et historien Guinéen, Djibril Tamsir Niane est décédé, a-t-on appris lundi matin 8 mars 2021.
Il est mort à l’âge de 89 ans, des suites de maladie la nuit dernière à Dakar, au Sénégal, selon un membre de sa famille.
Djibril Tamsir Niane est l’auteur du célèbre roman, Soundiata ou l'épopée Mandingue. Un livre enseigné dans plusieurs pays d’Afrique et d’ailleurs.
Par Guinee28
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