Réagissant aux violences qui ont éclaté hier à Dakar et d’autres villes à la suite du verdict du procès de l’opposant Ousmane Sonko, Samira Daoud, directrice régionale du bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre déclare :
« Nous condamnons les restrictions d’accès aux réseaux sociaux et la coupure du signal de la chaine de télévision privée Walf TV par les autorités sénégalaises, dans le contexte des manifestations violentes qui ont eu lieu à Dakar, Ziguinchor et Kaolack, entre autres villes. Ces restrictions au droit à la liberté d’expression et à l’information constituent des mesures arbitraires contraires au droit international, et ne sauraient être justifiées par des impératifs de sécurité.
« De même les arrestations arbitraires doivent immédiatement cesser. Nous appelons notamment les autorités sénégalaises à libérer sans conditions Aliou Sané, coordonnateur de Y’en a Marre détenu depuis le 30 mai, ainsi que deux membres de FRAPP, Bentalbe Sow, détenu depuis le 31 mai et Tapha Diop, arrêté alors qu’il allait s’enquérir des nouvelles des personnes placées en détention à la gendarmerie Foire.
Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty Sénégal a également déclaré :
« Nous appelons également les autorités sénégalaises à diligenter des enquêtes crédibles et indépendantes sur les morts enregistrées dans le contexte des manifestations, à Dakar et à Ziguinchor. Nous rappelons aux autorités sénégalaises que la force ne doit être utilisée que lorsqu’elle est nécessaire et de manière proportionnée. La vie et l’intégrité physique de toutes et tous doit être respectée et protégée par les forces de l’ordre.»
Amnesty International