Alors que près de 2.000 ressortissants Guinéens figurent parmi les millions de personnes menacés de déportation aux Etats-Unis, le porte parole du gouvernement a avoué que les autorités guinéennes n’ont aucun moins pour empêcher leur retour en Guinée.
« Ce qu’on peut, c’est de créer des conditions d’accueil et, si on a la possibilité, d’aller les chercher pour les ramener. Mais là, 1 800 personnes, c’est beaucoup d’avions, c’est beaucoup de vols. Et je pense que si le gouvernement américain affrétait un vol pour les ramener, nous, nous serions très heureux d’accueillir nos concitoyens et de faire en sorte que cela se passe très bien, qu’ils ne perdent pas les droits, parce que dans certains pays, ils perdent même le droit de ramasser leurs affaires et de rentrer. Nous allons veiller à ce que tout ça se fasse dans le respect de la dignité humaine autant que possible, mais nous ne pouvons que leur souhaiter un bon retour au pays et créer les conditions d’accueil les meilleures, sans que cela ne soit des sources de tensions entre nous et les États-Unis, parce que le monde entier reçoit ses citoyens, parce qu’ils ramènent de partout les choses », a déclaré Ousmane Gaoual Diallo mercredi 29 janvier 2025, en conférence de presse.
Dans sa déclaration, il rappelle que « nous ramenons déjà des concitoyens depuis certains pays africains qui sont des pays frères à nous », faisant probablement allusion au renvoi des plusieurs Léonais de Conakry le mois passé.
Pour lui, il ne faut pas s’alarmer. « C’est le monde entier qui est touché. Moi, j’ai même vu les expulsions de tous les pays de l’Union européenne. Il n’y en a pas un, il y a 400 et quelques Français, il y a 1 800 et quelques Guinéens, il y a des Belges, il y a des Japonais, le monde entier est touché. 250 000 pour le Mexique, l’Uruguay, etc. C’est plus de 2,5 millions de personnes qui sont concernées », souligne-t-il.
Au total, 1 897 ressortissants Guinéens se retrouvent menacés d’expulsion par l’administration Trump.
Par I.Sylla