Quelques jours après les sanctions du département du Trésor américain contre Ali Saadé et Ibrahim Taher, deux Libanais vivant en Guinée accusés d’avoir « parrainé ou fourni un soutien financier, matériel ou technologique au Hezbollah », le procureur général près la Cour d’appel de Conakry a demandé l’ouverture d’une information judiciaire contre les deux intéressés qui nient leurs accusations.
Dans un communiqué lu devant la presse ce lundi 07 mars, Alphonse Charles Wright a annoncé avoir instruit le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Kaloum d’engager ou de faire engager des poursuites judiciaires sans délai, par voie d’information judiciaire, contre les deux hommes, mais aussi toutes autres personnes susceptibles d’être dénoncées dans la présente procédure pour des présomptions graves de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, faits prévus et punis par les articles 8 et 112 de la loi ordinaire, explique-t-il.
Il a également requis la saisie des biens, et le gel des avoirs et toutes autres mesures conservatoires à l’encontre de Ali Saadé et Ibrahim Taher, en attendant que leur dossier soit élucidé, dit-t-il, rappelant que depuis le 16 novembre 2001, la Guinée est signataire de la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme.
Vendredi dernier, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département américain du Trésor a désigné ces deux opérateurs économiques d’être des financiers clés du Hezbollah, mouvement islamiste chiite basé à Beyrouth, au Liban.
Par Alpha A. Diallo