Pour avoir toujours remporté la victoire dans les urnes, Cellou Dalein Diallo est ferme là-dessus : il faut maintenant démanteler le «système». Pour cela, il faudra vaincre et, à tous les coups, tourner la page des victoires différées ou détournées par les régimes autoritaires précédents, reposant tous sur un système civilo-militaire mafieux qui porte atteinte au processus électoral et à l’expression démocratique en Guinée. Commentaire.
Comme il le dit lui-même, avec force et par expérience, en Guinée, il faut absolument «démanteler le système» mafieux de tous les compartiments de l’Etat pour apporter le changement dans le pays.
Les discours de Cellou Dalein Diallo, qui est en tournée dans les pays européens au cours de laquelle il rencontre et échange avec les partenaires du pays et les guinéens établis dans le vieux continent, sont relayés par les réseaux sociaux et analysés par la presse.
Selon le site Guinafnews.org, basé au Canada, à Milan, en Italie, le leader de l’Ufdg (Union des forces démocratiques de Guinée) «a fait un discours au vitriol contre le système » qu’il accuse «d’être la cause du retard de la Guinée et invite à le démanteler pour que la Guinée vive enfin le changement». C’est connu.
Ténacité
Tout dernièrement Le Populaire, votre semainier, écrivait, que du régime de la transition de 2010 à celui né du coup d’Etat du 5 septembre 2021, le leader politique Diallo a toujours été la cible à abattre. Récemment, le régime du colonel Mamadi Doumbouya a fait déposséder l’opposant de sa propriété de Dixinn-port, pour ne citer que celle-ci. Cette demeure acquise par voie légale a été détruite. Une école est en train d’être bâtie sur ses ruines. Une situation qui a fait s’exiler Cellou Dalein Diallo en attendant qu’un vent nouveau souffle sur la Guinée, il poursuit ses activités politiques en participant aux réunions de son parti à Conakry via les conférences virtuelles.
Il se prépare à rebondir sur les hauts et les bas de ses trois sorties sur l’arène dès que les joutes électorales vont être lancées. Il n’a pas d’autres choix quand les nouveaux maîtres du pays se font encore prier pour admettre qu’il va falloir organiser la transition en s’ouvrant d’abord au dialogue et ensuite en se conformant aux canevas de retour à l’ordre constitutionnelle établi par les institutions supranationales qui n’ont d’yeux et d’oreilles que la Cédéao.
Capital confiance intact
Si en 2010, il a été déclaré perdant alors qu’il distançait son challenger de plus de 30% des suffrages, en 2015 et 2020, sa victoire était encore plus éclatante.
Cellou Dalein Diallo doit cette performance aux militants et sympathisants de l’Ufdg sans lesquels il lui aurait été difficile de vaincre à tous les coups même dans des situations défavorables comme celles de 2020 ayant ouvert le boulevard du 3e mandat à Alpha Condé qui médite sur son sort actuellement en Turquie.
Il est soudé à son électorat qui lui fait entièrement confiance. Les électeurs de Diallo sont convaincus que s’il venait à décrocher un bail à la présidence de la République, il essuierait les larmes de ses compatriotes. Et le régime qu’il conduirait pourrait ouvrir une nouvelle ère de construction du pays pour rattraper le retard sur ses voisins. Il ferait que chacun de ses compatriotes effectue une nouvelle prise de conscience et permette à la Guinée de voir un avenir plein de promesses s’ouvrir devant elle. Mais pour ce faire, il devra encore attendre et batailler dur avec le soutien et l’accompagnement des guinéens et des amis de la Guinée.
Par Le Populaire