Crise guinéenne : Yayi Boni chez Ouattara

Désigné récemment par la conférence des chefs d’Etat de la Cedeao, comme médiateur pour la crise en Guinée, l’ancien président béninois, Yayi Boni était à Abidjan chez Alassane Ouattara avec qui il s’est entretenu mardi, avant d’entamer sa mission de médiation.

« Désigné par la conférence des chefs d’Etat de la Cedeao, le 3 juillet 2022 à Accra, comme médiateur de la Cedeao pour la Guinée, l’ancien président Yayi Boni, un frère et un ami, a souhaité venir s’entretenir avec nous avant de commencer sa mission », a indiqué le président ivoirien qui l’a « remercié pour cette marque d’attention et lui souhaiter bonne chance » dans ce rôle qui consiste à trouver des points d’accord entre la junte guinéenne et la Cedeao sur un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

« Je lui ai dit que la Guinée est un pays voisin et ami de la Côte d’Ivoire, les Guinéens sont nos frères et nos sœurs, et que je comptais sur lui pour trouver une solution avec les autorités Guinéennes », a poursuivi M. Ouattara cité par nos confrères d’APA.

Pour sa part souligne nos confrères, M. Yayi Boni, a estimé qu’il était « nécessaire » qu’il puisse passer le voir et lui dire « merci pour cette marque de confiance (….) et surtout prendre des instructions » sur cette mission confiée par la conférence des chefs d’Etat.

« Je pense que je ne pouvais pas aller à Conakry sans venir le voir compte tenu pour tout ce qu’il est en train de faire, non seulement pour la Côte d’Ivoire, mais au niveau de la sous-région », a-t-il ajouté, confiant qu’il est « une source d’inspiration ».

Si jusque-là, la Guinée a échappé aux nouvelles  sanctions de la Cedeao, le pays reste sous la menace des dirigeants ouest-africains qui donnent aux autorités guinéennes au plus tard le 1er août 2022, pour parvenir à un calendrier de transition acceptable pour la transition. ‘’Passé ce délai, des sanctions économiques et financières seront appliquées ainsi que des sanctions ciblées’’, préviennent-t-ils à l’issue du 61ème sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao qui s’est tenu  le 03 juillet dernier à Accra, au Ghana.

Or, les autorités guinéennes ont déjà fixé la durée de la transition à trois ans. Un délai rejeté aussi bien par la classe politique et une grande partie de l’opinion publique, ainsi que la Cédeao.

Il revient donc à Yayi Boni, successeur de Mohammed Ibn Chambas,  récusé par la junte, de trouver un consensus entre les militaires guinéens et la Cedeao. Parviendra-t-il ou non? Rien n’est moins sûr d’autant que le « souverainisme » que la junte guinéenne ne cesse de brandir pourrait bien être une épine dans la quête d’un accord acceptable pour tout le monde.

Par Alpha Abdoulaye Diallo

 

 

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