Dans l’affaire du vol de bétail à Ninguélandé, un voleur de bœufs a été appréhendé du côté de Lélouma. Selon nos sources, son village d’origine s’appelle Pounta Deylel sur la rive nord de Kakrima, affluent principal du fleuve Konkouré.
La bête volée est une vache en début de procréation allaitant un veau précocement sevré par le maraudeur pour approvisionner la fameuse boucherie de Hériko sur la rive sud-ouest. Enfin une preuve est toute trouvée pour confirmer que Amadou Ouri et sa célèbre boucherie font des dégâts énormes sur les cheptels des éleveurs riverains de ce fleuve.
Selon nos informations, le voleur a reconnu avoir vendu la vache, sans son veau, à Amadou Ouri. A la sollicitation qui lui aurait été faite de rendre la vache au propriétaire pour assurer la survie du veau, il répond que « le boucher l’a aussitôt égorgée et vendu la viande ». Le veau et le berger doivent donc se résigner à réaliser l’impossibilité du retour de la mère-vache. Adieu lait, beuglements maternels et espoir d’extension du troupeau !
Profondément croyants, les habitants de Pounta Deylel et ceux des villages voisins crient au crime et au péché ravageur. En effet, il est interdit de tuer un animal domestique allaitant, de couper un arbre porteur de fruits ou d’abattre une biche ou une guenon ayant un petit tenant ses seins. Commettre un tel acte, même de la part d’un voleur, est un signe de décrépitude dans le pays allant jusqu’à provoquer le courroux divin.
Alerte sérieuse aux autorités administratives et religieuses de Pita et Lélouma !
In le Populaire