Le ministre de la justice a dressé un bilan de cinq morts lors de la manifestation interdite du front national de la Constitution, jeudi et vendredi dernier.
« Ces manifestations ont engendré cinq (5) morts, selon les statistiques du service de médecine légale de l’hôpital national Ignace Deen remonté à titre d’information par le Parquet général au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme ainsi que de nombreux blessés civiles et militaires et d’importants dégâts matériels », a-t-il indiqué, dénonçant la présence des mineurs dans cette manifestation.
« Il résulte des constats issus de ces manifestations que les mineurs ont été incités à faire un usage illicite de stupéfiants, à transporter, détenir, offrir ou céder des stupéfiants, toutes choses passibles, conformément à l’article 890 du code de l’Enfant, de I à 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 2.500.000 à 10.000.000 GNF », souligne Alphonse Charles Wright, dans un communiqué.
« Il est impératif pour l’Etat de mettre fin à l’utilisation des enfants par qui que ce soit et pour quelque motif qu’il soit, dans le cadre des manifestations sociopolitiques et de situer la responsabilité des parents, tuteurs ou des autres personnes légalement responsables de lui ainsi que les structures qui les incitent à la participation auxdites manifestations », ajoute-t-il.
Poursuivant, il a indiqué que le « Gouvernement déplore, à travers le ministère de la Justice en charge de la protection judiciaire des mineurs que ces manifestations, au demeurant interdites, aient eu lieu au moment où le Gouvernement s’est engagé dans la négociation avec la CEDEAO pour une transition réussie et apaisée dans notre pays »,dit-il, appelant « toutes les forces vives de la nation à privilégier le dialogue et la concertation afin de permettre à notre pays de sortir de la transition de façon honorable, pour un retour à une vie constitutionnelle souhaitée par tous, sans occulter la nécessité absolue de refonder l’Etat pour le bien de tout le peuple de Guinée. »
Cependant, « Il assurera, dans la limite de la loi, l’exercice des droits et libertés des citoyens et s’engage à assurer à tous les citoyens, la protection qu’ils méritent tant contre toutes formes de violences. » Conclut-t-il.
Par Alpha Abdoulaye Diallo