En écoutant les éloges des anciens sur l’ethnologie ancestrale de la Guinée, on observe que beaucoup de sous ethnies guinéennes n’ont pas eu la chance d’arriver jusqu’à nos jour pour participer au développement socio-ethnologique du pays, non seulement par l’effet du déplacement et des guerres mais aussi par l’effet de l’assimilation complète, connue dans l’histoire comme un slogan entre vainqueur et vaincu.
Le contact effectivement affectif qui reliait étroitement les autochtones via des relations commerciales, scientifiques se posaient sur des bases solides fixées généralement sur les valeurs religieuses et les vertus humanitaires. Le mariage, le partage de tactiques de guerres, la religion, étaient des facteurs sine qua none qui renfermaient les liens de solidarité non seulement entre les communautés dans leurs sous ensemble d’une part mais aussi entre elles et les autres communautés ex-géographiques, territoriales « aroubhe ou boyerojan » d’autre part. Les relations fraternelles entre les soussou et les malinkés en questions se sont battus dans l’affrontement dure entre soundjata et soumaworo, c’est pourquoi docteur Moussa fanta kourouma dit dans son article commentant les bases juridiques de kouroukan fouga : « C’est pourquoi, après cette brillante victoire réussie par Sondjada kèta (car il y eut auparavant 4 grandes batailles : tabon, niany, nèguèboria, kanfignè, toutes remportées par Soumawolo kantè alors que Sondjada était en exil (1222-1232) chez Moussa Tounkara à Mèmah) et compte tenu de la vague d’allégeances de tous les autres chefs de guerre et rois qui l’aidèrent à vaincre le roi sosso, ce dernier décida de fonder un empire (futur empire mandingue ou du Mali) dont la capitale fut Niany (actuelle ville de Siguiri en république de Guinée où Soundjada naquit le 20 août 1190). Il décida également d’organiser le nouvel empire dans tous les domaines » 1 depuis que cet empire à été fondé, les sousou sont devenus une partie intégrante dans la grande famille malinké comme le cite jean djigui Kéita dans son ouvrage intitulé « Les Mandingues de Koumbi à Paris ».
C’est ainsi aussi dans le cadre scientifique s’est battue une grande relation entre les diakanke et les peuls dans le Foutah djallon. Les diakanke étant des érudits errants pour le militantisme dans la voie de Dieu, l’un des remarquables érudits est arrivé au Fouta précisément dans sa capitale politique nommé Timbo. Cet érudit nommé Karan sankon, à été accueilli par des bras ouverts, se ravivant par la cohabitation des hommes de Dieu. Les foutaniens, étant des bosseurs d’arrache-pied et très acharnés sur les études coraniques et religieuses, l’acceptèrent et vécurent longtemps avec lui comme un de leur, car pour eux, la fraternité basée sur la religion et la science s’avère la meilleure des fraternités dans le monde.
Le voyage, l’immigration, le déplacement dans les différentes localités de la guinée ont conduits à un brassage culturel et linguistique spécialement spécialisé. Ce dans ce cadre que les peulhs quittant du Fouta soit pour une raison de chercher de l’herbes pour leurs bétails ou pour une simple volonté de démarcation géostratégique, se sont retrouver dans les localités malinkés de la Haute Guinée, qui ont d’ailleurs peu à peu perdu leur langue d’origine et devenus entièrement malinké en langue et culture. Le chercheur journaliste Mamadou Diallo a paraphrasé cette démonstration dans son article explicatif du livre de Jean Djigui cité ci-dessus en disant que : « La première partie du livre traite des éléments d’une identité mandingue. Dans ce paragraphe, l’auteur identifie d’abord ce qu’il considère comme principaux groupes du monde des mandingues : les Soninké, les Malinké, les Bamana, les Dioula et les groupes périphériques, avec une mention spéciale accordée aux Peulhs «mandingues» »2, les peuls mandingues donc, ce sont eux les anciens venants pour côtoyer leurs frères mandingues dans le passé. Sachant qu’un nombre important de malinkés vivait et continu de vivre au Fouta. N’étant pas seulement des allochtones au Fouta, mais aussi à leur tour prirent la culture et la langue foutanienne comme leurs propres langue et culture. Dans le coté forestier, les peuls partant du Fouta vers la Haute Guinée ; se repartirent pour former une deuxième vague migratoire errant vers les cotes forestières, les Bassano « une communauté de quatre grades familles : les Diallo, Diakité, Sangare et Sidibe qui composent un nombre de trente milles guinéens» en question en est un exemple scientifiquement pratique. S’agissant que les sousou sont naturellement accoutumés à la pêche, les foutaniens voyagèrent vers la basse guinée pour s’acheter du sel et de poissons.
Dans les récits oraux du fouta, se notifiait que le nom « Mango sèni » est venu de la basse Guinée, lorsqu’un vieux peul à visité le lieu dans le cadre du commerce. Le vieux eut pris une petite plante, l’amena avec lui au Fouta. Mais tenant compte que cette plante venait de chez un homme monsieur sousou surnommé « sèni »le vieux a dû appeler son manguier la mangue de sèni, dont connue sur le nom de « mango sèni » jusqu’à présent dans tout le Fouta par guise de reconnaissance. Je trouve que cette relation culturelle, sociale, économique, scientifique, linguistique, qui formulait l’âme de la fraternité guinéenne, l’arsenal de la cohésion harmonieuse qui résultait de la forte contemplation des sages, vivifiait cette terre bénie par sa source culturelle et par ses ressources minières interminables. Les mariages entre les quatre grandes communautés de la guinée ont faits de notre cher pays inséparablement indivisible. Lorsque la guinée moderne à adopter les principes démocratiques de la laïcité, l’article premier de sa constitution dans son alinéa un et deux stipule ce qui suit : « Article 1e’: La Guinée est une République unitaire, indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race, d’ethnie, de sexe, de religion et d’opinion. Elle respecte toutes les croyances »3 ; donc cet à cette forme d’unité que nous croyons, cette réforme logique reconnue par toutes les religions, toutes les idéologies humanitaires et par toutes les philosophies de lumières. Comment pensons nous que la Guinée peut se développer sans l’union, sans la fraternité, sans l’acceptation de la différence, sans l’Etat de droit, sans la citoyenneté égalitaire. Des mesures qui ont toutes été basées sur les fondements de la démocratie depuis la grecque antique. Jean François zilbermann décrit l’Etat démocratique des athéniens dans article intitulé la démocratie athénienne disant : « – les citoyens : À la base de la démocratie athénienne figurent les citoyens. C’est l’ensemble des hommes libres de plus de 18 ans qui sont nés de père et mère athéniens et ont fait le service militaire de deux ans (l’éphébie). Ils ont seuls le droit de participer au culte public, de siéger aux assemblées et d’y prendre la parole, de voter, d’être magistrat, de contracter un mariage légal, de posséder des immeubles. En contrepartie, ils doivent payer l’impôt et remplir bénévolement certaines charges publiques » , cette forme de droit citoyen a existé depuis trois millénaires mais « le comment » de sa mise en exécution reste toujours une grande question d’exclamation dans les sociétés ayants une démocratie faible.
La volonté politique doit s’ingérer pour faire valoir les vertus de la loi, pour mettre les citoyens dans une harmonie de cohabitation ressentis et flamboyante «l’Etat régalien». En Guinée l’égocentrisme, le régionalisme, l’ethnocentrisme, l’affairisme, le clientélisme doivent cesser sur l’immédiat pour réinventer un autre modèle d’affection et de liaison sociales basées sur les principes démocratiques et sociales. En étant un pays de scandale géologique, la source des rivières de l’Afrique de l’ouest, regorgent une biodiversité exponentielle, en regroupant la population d’une intelligence incommensurable, d’une fortune incontestable, la Guinée devait et doit impérativement être le pays d’eldorado de la sous région.
J’espère que des mesures économiques et politiques importantes seront prisent pour remettre le cadre citoyen dans une forme d’organisation légale, «j’opte pour un nouveau contrat social», stationnée sur les bases juridiques notifiées dans notre loi suprême qui est la constitution.
J’ose espérer voir dans les jours avenirs, le drapeau guinéen flotté en chantant prospérité, développement, cohésion sociale, harmonie et fraternité basée sur la religion et les fondements humanistes.
Par Mamadou Bhoye Sow, universitaire