Pour son traitement médical, le président Alpha Condé effectue depuis quelques jours un séjour temporaire et à titre humanitaire en Turquie. C’est la nouvelle. D’une façon ou d’une autre toute âme est sensible à cet état de fait.
Moi aussi je trouve normal que l’on aide l’ancien chef d’Etat à recouvrer la santé. Ce côté humain vaut la peine d’être mis en avant et apprécié à sa juste valeur. Sauf que le flou autour de cette autorisation accordée à Condé de quitter le pays, réside dans l’absence de détails sur l’état de santé réel du «colis» du Colonel, mais aussi le silence de carpe sur cet indicateur important devant motiver son déplacement de Conakry alors qu’il est poursuivi pour crime de sang dans un dossier ouvert au Tribunal de Dixinn il y a seulement quelques jours.
Cela laisse lire la lettre dans l’enveloppe de ses relations d’affaires présumées malhonnêtes avec le dirigeant turc Erdogan à travers l’entreprise Albayrak dans laquelle Condé et son fils Mohamed détiennent au minimum 30% des droits d’exploitation du Port conventionnel de Conakry contre seulement 18% pour l’Etat guinéen.
Les victimes nourrissent l’inquiétude que Condé échappe à la justice voire bénéficie d’une mesure de clémence sous prétexte d’asile en Turquie comme c’est le cas de Blaise Compaoré condamné dans son pays mais qui se la coule douce au nom de sa nationalité ivoirienne. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo
(Billet paru dans Le Populaire du lundi 23 mai 2022)