Les problématiques de l’insalubrité étaient au centre des débats ce samedi 22 décembre dans les communes de Conakry. Elus locaux, représentants des associations de jeunes et femmes intervenant dans l’assainissement étaient mobilisés, à l’occasion, pour échanger et envisager des pistes de solutions contre ce mal persistant à Conakry.
A Matam par exemple, le maire Seydouba Sacko a soutenu que la célébration de la Semaine du civisme requiert sans nul doute une préoccupation effective de chaque autorité ou citoyen.
Il a dit toute la nécessité d’un engagement de chacun et de tous, pour une large sensibilisation autour des efforts du respect des symboles et la culture de sauvegarde des biens.
Poursuivant, M. Sacko, nouvellement élu à la tête de la commune de Matam, s’est engagé à soutenir tous les programmes visant à rendre son territoire salubre.
« Je lance un appel patriotique à tous les citoyens de cultiver l’amour de vivre avec un cœur sain dans un environnement sain. Je voudrais vous rassurer de notre ferme volonté de soutenir tous les programmes dans le cadre de la citoyenneté », a-t-il fait savoir.
Pour sa part l’administrateur général de l’ONG Balai citoyen, Sékou Koundouno a noté que c’est une rencontre capitale qui doit pousser chacun à apporter sa partition.
« La Cellule Balai Citoyen par cette rencontre, compte mettre tous les acteurs ensemble pour réfléchir et proposer des solutions », a affirmé Koundouno. « Il nous revient après de transmettre les différentes recommandations à la collectivité de Matam et au Gouvernement. Il faut que chaque Guinéen soit un modèle ».
La Coalition Nationale de Guinée pour les droits et la citoyenneté des femmes (CONAG-DCF) a estimé qu’une synergie d’action est nécessaire pour mettre fin à l’insalubrité. « Il faut que les directives viennent du gouvernement. Pour les actions programmées, il faut que le plan soit bien clair. Les vendeurs dans les rues et les familles doivent être identifiés et être informés que le transfert d’ordures est à payer. Il faut trouver des contrôleurs qui vont superviser. Et les plastiques qui polluent Conakry sont produits par les sociétés qui ne payent rien contre l’insalubrité. Tous ces maux sont à combattre par une stratégie qui implique les autorités et acteurs de la société civile. La Guinée n’a pas besoin des partenaires pour combattre l’insalubrité. Il faut seulement mettre une bonne stratégie qui touchera tout le monde », a enseigné madame Binta Nabé, présidente de cette ONG.
Procédant au lancement des échanges à Matam, Alhousseny Thiam, Secrétaire général du Ministère de l’Unité Nationale de la Citoyenneté est tout d’abord revenu sur le thème choisi « 60 ans d’indépendance, une obligation de mémoire citoyenneté ».
Un thème qui, selon lui, vise à rappeler à la jeune génération que les devanciers qui ont conduit la Guinée à l’indépendance ont fourni assez de sacrifices. « C’est pourquoi cette semaine est dédiée à tous les Guinéens pour qu’ils sachent que dans l’unité, ils pourront vivre dans la joie ».
A la fin de ces débats citoyens qui étaient programmés dans les cinq communes de la capitale, les panalistes ont formulé des recommandations qui, si elles sont mises en œuvre, pourront permettre de débarrasser Conakry de ses tas de détritus.
A rappeler que la journée ce samedi, marquant la 6è journée de la Semaine nationale de la Citoyenneté et de la Paix, a été clôturée par un match de gala qui a opposé des jeunes de Matam Lido au cours duquel quelques notions de civisme ont été rappelées aux protagonistes.
Par Mouctar Kalan Diallo pour l’AGUIPEL