Pro-putschistes et partisans du retour au pouvoir des urnes, nous sommes tous d’accord que le colonel doit se tenir au fait des événements et se préparer en conséquence pour le rendez-vous électoral de 2024.
Sans tourner autour du pot, moi j’ai trouvé dans le tableau de la situation peint par le leader du PRP, Rafiou Sow, une vérité incontournable quand il dit : « La mission d’un régime de transition, c’est le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Or, après constat, aucune action concrète n’a été engagée dans ce sens. Près de deux ans après le putsch, nous n’avons pas encore la première mouture de la constitution ; aucune avancée pour la mise en place de l’organisation de gestion des élections ; aucun cadre de dialogue inclusif acceptable par l’ensemble des parties prenantes comme l’avait recommandé les Forces vives de Guinée et la Cédéao ; sans compter qu’il n’y a pas la moindre initiative qui aille dans le sens d’un recensement électoral ».
J’ajoute à cela l’avis de l’ancien Premier ministre et président du PEDN, l’ambassadeur Lansana Kouyaté, selon lequel, nous devons tous « continuer à espérer que les termes de la transition seront tenus », parce que le Colonel « a déjà dit qu’il n’y aura pas un jour de plus par rapport à l’engagement qui a été pris avec la Cédéao de faire les élections en 24 mois. »
Intégrant ces deux points de vue à mon analyse, laissez-moi vous dire que je suis passablement optimiste quant aux chances de voir la période de transition vers l’ordre constitutionnel et la démocratie prendre fin au dernier trimestre de l’an 2024 par la tenue des élections promises.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire