Dans la crise aggravée par la suspension de deux magistrats à Labé, l’Association des magistrats de Guinée (AMG) a décidé de donner une dernière chance au garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright. Voilà qui est tout à fait en accord avec la sagesse africaine selon laquelle, le linge sale doit se laver en famille.
S’il accepte de mettre fin aux commérages, crises de nerfs, et règlements de compte malveillants au sein de la famille de la justice, ce sera la fin du débrayage dans les cours et tribunaux (débuté le 17 août 2023). Personnellement, j’apprécie cette décision annoncée à l’issue de la rencontre entre le Conseil d’administration de l’AMG, la Cour suprême et le Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), organisée le 6 septembre dans la salle de conférence de la Cour suprême de 11h à 18h. C’est cette réunion de la famille judiciaire qui a permis le «report du sit-in et de la marche initialement prévue respectivement le 7 et le 12 septembre 2023 au vendredi 15 septembre 2023».
Si le garde des Sceaux fait preuve de sagacité pour saisir l’occasion offerte par les membres de sa famille professionnelle, la suite pourrait laisser s’ouvrir une nouvelle page de l’histoire de la boussole de la transition. Cela est tout à fait possible et je souhaite que le magistrat Wright tienne à se réconcilier avec ses pairs en prenant la bonne décision d’annoncer à partir de ce 11 septembre la Commission ad hoc et la fin de la suspension des magistrats victimes de ses actes illégaux publiés par voie de presse et sur les réseaux sociaux. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire