L’Union syndicale des travailleurs de Guinée ( USTG) a appelé les travailleurs du secteur public, mixte et privé de rester à la maison ‘’jusqu’à nouvel ordre’’.
Dans une déclaration, ce puissant mouvement syndical invoque un risque de sécurité, à cause des violences qui se poursuivent à Conakry et certaines villes de l’intérieur, suite à l’appel aux manifestations lancé par le Front national pour la défense de la Constitution ( FNDC).
Depuis hier, au moins six personnes ont été tuées par balles dont un gendarme dans les heurts entre manifestants et forces de l’ordre, selon des sources indépendantes. Le gouvernement pour sa part fait état de deux morts.
Ce mardi 15 octobre 2019, les violences se poursuivent, notamment sur l’axe Hamdallaye-Kagbellen.
Des coups de fusils retentissent dans plusieurs quartiers de cette zone, alors que les habitants restent terrés dans leurs maisons.
Hier, le chef de l’Etat a invité les opposants au dialogue. Mais du côté du FNDC on exige à ce qu’il respecte la Constitution, en renonçant à son projet de 3e mandat et la libération des leurs leaders et les manifestants arrêtés.
Deux de leaders du FNDC arrêtés, Sékou Koundouno, coordinateur de la Cellule Balai Citoyen et chargé des stratégies du FNDC, et Abdoulaye Oumou Sow, journaliste-blogueur, ont été inculpés pour « manœuvres et actes tendant à troubler la sécurité publique », par le TPI de Dixinn aujourd’hui, avant d’être placés sous mandat de dépôt et conduit en détention à la maison centrale de Conakry.
Par Mariam Bâ