Deux attaques terroristes ont visé une école de gendarmerie et l’aéroport tôt ce mardi matin à Bamako, la capitale malienne. L’attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.
Dans un communiqué, l’armée malienne dit avoir le contrôle de la situation à Bamako, après ce qu’elle a présenté comme une tentative déjouée d’infiltration de la part de « terroristes » dans un complexe de la gendarmerie, sans évoquer d’attaque contre l’aéroport, contrairement aux djihadistes.
« Tôt ce matin, un groupe de terroristes a tenté de s’infiltrer dans l’école de gendarmerie de Faladié », dit l’armée dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. « La situation est sous contrôle », assure-t-elle dans un message également diffusé dans un flash de la radio-télévision en langue bamanakan, rapporte l’AFP.
Le ministère de la Sécurité a quant à lui fait état d' »attaques terroristes » contre des « points sensibles de la capitale », dont l’école de gendarmerie.
Des opérations de ratissage sont en cours, selon l’armée qui appelle la population à garder son calme et à éviter le secteur.
Au moins deux gendarmes ont été blessés durant l’attaque. Pour sa part, les djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affiliés à Al-Qaïda, assurent via ses canaux de communication avoir causé d’énormes pertes humaines et matérielles et la destruction de plusieurs avions militaires.
Bamako, habituellement préservée des attaques quasiment quotidiennes dans certaines régions du pays, s’est réveillée au bruit des tirs et des déflagrations, a rapporté l’AFP. Des tirs sporadiques se faisaient toujours entendre en début de matinée.
« Des hommes armés non encore formellement identifiés ont attaqué ce matin au moins un camp de gendarmerie de Bamako », a expliqué un responsable de gendarmerie sous le couvert de l’anonymat.
« L’aéroport de Bamako est momentanément fermé face aux évènements », a annoncé un responsable aéroportuaire, sans se prononcer sur la durée de cette mesure.
Les coups de feu d’intensité variable, entrecoupés d’explosions, ont commencé vers 05H00 du matin (locale et GMT), selon l’AFP. Une fumée noire s’élevait au lever du jour d’une zone proche de l’aéroport. Un témoin a indiqué être resté bloqué avec d’autres fidèles dans une mosquée proche de la zone des tirs à l’heure de la première prière matinale.
Le lycée français Liberté a diffusé un message annonçant qu’il resterait fermé « en raison d’évènements extérieurs ». Des employés de l’ONU ont également reçu un message leur intimant de « limiter (les) déplacements jusqu’à nouvel ordre ».
Guinee28