L’opposition malienne, notamment le Cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie, a annoncé mercredi, qu’elle ne reconnaîtra plus les autorités actuelles de la transition à partir du 25 mars prochain, affirmant avoir procédé à l’adoption d’un chronogramme électoral, rapporte l’Agence Anadolu.
« Le Cadre des partis et regroupements politiques pour une transition réussie a adopté les résolutions suivantes : proposition de 9 mois la durée de la nouvelle transition et le rejet de la relecture de la charte en cours au niveau du Conseil national de transition (CNT) », a déclaré à la presse Zoumana N’tie Doumbia, un des porte-paroles de l’opposition.
Pour rappel, le gouvernement a convoqué vendredi dernier le CNT pour la révision de la charte, l’adoption de la durée de la transition conformément aux recommandations des assises nationales, la suppression du poste de vice-président, la réduction du nombre des membres de gouvernement et l’augmentation du nombre des membres du CNT.
Le Cadre d’échange des partis politiques indique avoir procédé à « l’adoption d’un chronogramme électoral, l’adoption d’une nouvelle loi électorale consensuelle, la non reconnaissance des autorités actuelles à partir du 25 mars 2022, la mise en place d’une nouvelle transition avec un gouvernement de mission conduit par un premier ministre neutre et la mise en place d’un nouveau CNT ».
Pour rappel, la période transitoire fixée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) après le coup d’Etat du 20 août 2020, ayant mis fin au mandat de l’ancien président Ibrahim Boubaker Keita, était de 18 mois à compter du mois de septembre 2020. C’est ainsi, d’ailleurs, que la date du 27 février 2022 avait été fixée pour la tenue d’élections législatives et présidentielle au Mali.
En outre des Assises nationales de refondation avaient eu lieu du 11 au 30 décembre dernier, permettant de dégager plus de 500 recommandations touchant divers domaines, dont la durée de la transition, fixée, sans trancher à une durée allant de 6 mois à cinq ans. Sur la base des recommandations des assises nationales, le gouvernement de transition a présenté un chronogramme de 5 ans à la CEDEAO, avant de le réduire à 4 ans.
Source : Agence Anadolu