Le successeur du président Ernest Bai Koroma, le général à la retraite Julius Maada Bio était un putschiste comme le nôtre. L’homme fort, le modèle de modestie, de continence et de chasteté, a exercé la fonction suprême de chef de l’Etat. Aujourd’hui s’il est le soldat de la démocratie sierra-léonaise, comme on l’appelle affectueusement, c’est parce qu’il a géré le pays en 1996 en tant que putschiste et réussi à rendre le pouvoir à son successeur dans le courant de la même année.
C’est peu dire que ce militaire a aidé son pays à tourner la page de la guerre civile des années 1991-2002. Il est revenu en civil et a pu conquérir dignement le fauteuil présidentiel le 31 mars 2018. Cet homme-là nous a inspirés et continue à servir de modèle. En effet, Julius Maada Bio est une école. Les Gens du Livre diront qu’il est né sous une bonne étoile oubien qu’il a été aidé par la chance parce qu’il est d’éducation et de confession catholique, son épouse musulmane, et ses proches collaborateurs issus de tous les horizons socioculturels du pays.
Moi, je dirais qu’il a su assumer sa tâche en se fixant l’objectif d’organiser les élections dans les délais requis par les forces politiques et sociales. Cela lui a permis de toucher le cœur de ses compatriotes et d’entrer dans l’histoire de la démocratie sierra-Léonaise par la grande porte du mérite. En conclusion, je dis que devenir un Bio à part entière, c’est épouser son style, son franc-parler et sa bonne attitude qui sont les trépieds de la réussite à la tête d’un Etat.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire