Le Bureau des droits de l’Homme de l’ONU a dénoncé la grâce présidentielle accordée à Moussa Dadis Camara, condamné à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité dans le cadre du massacre du 28 septembre 2009.
« La décision d’accorder une grâce présidentielle » à M. Camara « soulève de graves préoccupations quant au respect, par les autorités de transition, du droit à un procès équitable et de l’état de droit, et méconnaît le droit des victimes à des recours effectifs » estime le porte-parole du Bureau des droits de l’Homme de l’ONU, Seif Magango, dans un communiqué.
« Cette décision devrait être annulée », a-t-il ajouté.
Selon M. Magango, « cette grâce sape les procédures judiciaires nationales et contrevient aux principes internationaux des droits de l’homme, qui insistent sur le droit des victimes à des recours effectifs ainsi que sur l’obligation des États à protéger et garantir les droits humains et de lutter contre l’impunité ».
Par I.Sylla