Les chefs religieux, musulmans et chrétiens, ont demandé dimanche 14 mai aux forces vives de Guinée de sursoir à leur manifestation prévue mercredi et jeudi prochain. Ils invitent également tous les citoyens au calme et à la retenue et que personne ‘’n’entrave à la dignité et à la liberté de son prochain.
Dans une déclaration, les chefs religieux ont déploré avec ‘’amertume et tristesse la mort de certains guinéens, les violences faites aux forces de l’ordre et la destruction des biens publics et privés ; choses qui n’honorent pas notre cher pays, la Guinée’’, déplorent-t-ils.
Poursuivant, ils invitent tous les acteurs socio-politiques à la retenue et disent souhaiter que chance soit donnée aux pourparlers entamés depuis le 13 mars 2023.
Ils remercient aussi le Gouvernement pour la libération des activistes Foniké Menguè et compagnie et l’encourage à poursuivre sa politique de main tendue aux Forces vives de Guinée (ANAD, RPG, FNDC politique, Forum des forces Politiques de Guinée, Forum des Forces Sociales de Guinée et FNDC) et exhortent ces derniers à se résoudre à rejoindre le cadre de dialogue inclusif comme envisagé lors des négociations afin de poursuivre la recherche de solutions à toutes les préoccupations dans un esprit de quiétude et de concorde nationale.
Les forces vives de Guinée appellent à une nouvelle manifestation mercredi et jeudi prochain pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le Grand Conakry.
Les points de départs de cette manifestation sont le rond-point de la Tannerie et le rond-point de Cosa. Les points d’arrivées restent le Palais du peuple et le stade du 28 septembre où des meetings sont prévus ‘’afin d’interpeller les autorités de la transition sur la nécessité pour notre pays de renouer avec l’ordre constitutionnel normal en demandant la libération des otages du CNRD et un dialogue fécond, afin que la Guinée soit un pays démocratique et vertueux’’, selon les organisateurs.
La semaine dernière, sept personnes ont été tuées en marge d’une manifestation, selon les forces vives de Guinée. Les autorités de la transition contestent ce bilan.
Par Mariam Bâ