Six mois après, l’appel du 5 septembre adressé par la Cedeao à la junte guinéenne pour tracer la voie du retour à l’ordre constitutionnel est peu suivi. Le régime militaire a obéi à l’ordre de mettre en place un gouvernement dirigé par un civil, libérer le président déchu, et installer un conseil de transition.
A ce constat, l’institution supranationale est fragilisée dans ses prétentions sur le chronogramme qu’elle réclame. Sa dernière mission de consultation a été sanctionnée, le 27 février, par une maigre recette.
Les jours suivants, l’audience accordée, le 3 mars à ses ambassadeurs par le chef de la diplomatie guinéenne, s’est soldée par un autre cuisant échec. Ce désaveu intervient dans un contexte sous-régional de regain d’insoumission aux directives de la Cédéao.
Et, à bien des égards, cela donne du fil à retordre aux bons samaritains qui s’activent à cadrer la junte dans la moule à soldats de la démocratie. Tâche difficile certes, mais pas impossible quand les injonctions du lion Cédéao en dégriffé mais pas encore édenté n’apeurent plus un régime kaki. J’ai dit.
Par Diallo Alpha Abdoulaye