Une proposition en faveur du retrait des pays africains de la Cour pénale internationale, faite par le président kényan Uhuru Kenyatta, a été adoptée à la fin du sommet de l’UA, ce dimanche, à Addis-Abeba.
M. Kenyatta a proposé à ses pairs du continent de préparer une feuille de route censée aboutir au désengagement des pays africains du Statut de Rome, par lequel la CPI a été instituée.
Selon le chef de l’Etat tchadien Idriss Déby Itno, le nouveau président en exercice de l’UA, la proposition kényane repose sur le sentiment que la Cour pénale internationale cible notamment les dirigeants africains.
La CPI a abandonné ses poursuites contre Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto, qu’elle soupçonnait d’être les principaux instigateurs des violences consécutives aux élections générales de 2007, au Kenya.
Ces violences avaient fait plus de mille morts et près de 300 mille déplacés.
L’Ivoirien Laurent Gbagbo, 70 ans, est le premier ex-chef d’Etat à comparaître devant la CPI.
A l’ouverture de son procès, jeudi, à La Haye, il a plaidé non coupable des crimes contre l’humanité pour lesquels il est poursuivi.
Il est mis en cause pour les violences postélectorales de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, qui avaient fait quelque trois mille morts, selon un bilan des Nations unies.