Le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation poursuit sa tournée de sensibilisation des enseignants grévistes du SLECG à l’intérieur du pays. Ce jeudi 6 janvier 2020, Mory Sangaré a été reçu à Labé par les responsables locales de l’éducation, mais aussi des enseignants, qui n’ont pas manqué l’occasion pour fustiger son comportement.
Après le discours de bienvenue de l’Inspecteur régional de l’éducation, il est revenu au ministre Mory Sangaré de s’exprimer sur l’entretien qu’il a eu avec les autorités administratives de Labé, avant de rappeler que les salaires des enseignants n’ont pas été gelés mais s’ils n’acceptent pas de revenir à des meilleurs sentiments, ils seront remplacés par d’autres enseignants.
« Si nous nous entendons que vous retournez en classe on va donner instruction aux autorités locales de payer les collègues qui ont repris », a lancé Mory Sangaré.
Poursuivant son intervention le ministre s’est attaqué au front national pour la défense de la Constitution, qui selon lui n’aura plus sa raison d’être à partir du 02 mars, le lendemain du référendum.
« Cette affaire du FNDC va finir le 2 mars. Si le FNDC va continuer c’est pour soutenir la nouvelle constitution pas en tout cas l’ancien », a-t-il déclaré.
Il n’en fallait pas plus pour provoquer l’ire des enseignants.
« Il nous a dit rien de concret. Il est venu faire la campagne du RPG Arc en ciel », a fustigé Mamoudou Diallo le secrétaire général adjoint du SLECG de Labé, estimant que si le ministre était enseignant il n’allait parler que de l’éducation.
« La grève est un droit constitutionnel. S’ils sont vraiment conscients ils ne devaient pas bloquer le salaire des enseignants », a poursuivi le syndicaliste.
Par Ibrahima Bah