A quelques heures de la fin de l’ultimatum de la Cedeao à la junte au pouvoir, la Guinée va-t-elle échapper ou non aux sanctions ? A ce stade, si rien n’est moins sûr, il faut noter que les autorités guinéennes n’ont fourni que peu d’efforts pour satisfaire aux exigences de l’organisation ouest-africaine qui réclame notamment la fixation d’un calendrier acceptable de la transition en Guinée, au plus-tard ce lundi.
Sur cette exigence, le porte-parole du gouvernement guinéen, Ousmane Gaoual Diallo, a indiqué que la Guinée n’a transmis aucun calendrier à la Cedeao, près de huit mois après le coup d’Etat.
« Le gouvernement guinéen n’agit pas sous des contraintes ou des diktats de qui que ce soit », a-t-il déclaré ce lundi matin dans une sortie médiatique, laissant croire que la junte a plutôt opté pour le rapport de force, alors qu’entre elle et la classe politique et la société civile, la méfiance se creuse du jour au jour, laissant planer le doute sur la reprise imminente des manifestations de rue, pour un retour à l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable .
Fin mars, la Cédéao avait lancé un ultimatum à la junte au pouvoir, exigeant la finalisation d’un chronogramme acceptable de la transition au plus tard le 25 avril 2022. « Passé ce délai, des sanctions économiques et financières entreront immédiatement en vigueur », avait prévenu l’organisation sous régionale.
Par Alpha Abdoulaye Diallo