A la veille de l’ouverture de son procès, l’ancien premier ministre, Kassory Fofana, a indiqué qu’il ne se présentera pas devant le juge dans les conditions actuelles.
« J’informe donc chacun et tous que je ne me présenterai pas à un juge dans les conditions d’aujourd’hui. Tout comme mes codétenus ne se présenteront pas à un procès aussi longtemps que leurs droits à la liberté et les décisions judiciaires pertinentes déjà prises à cet effet, ne seront pas respectées », a indiqué l’ex chef du gouvernement sous Alpha Condé, dans une longue lettre ouverte.
Dans la note, il dénonce une chasse aux sorcières ciblée et sélective.
« Ce n’est ni la vérité qui est recherchée, ni la justice qu’on a le souci de rendre dans cette cabale politico-judiciaire. Des têtes doivent tomber dans la campagne de chasse aux sorcières ciblée et sélective en cours dans notre cher pays. Ce n’est plus un secret pour personne », dit-t-il, avant de se remettre à la justice divine.
« En prison, on a la conscience libre, la tête haute, on est en paix avec soi-même, lorsqu’on est convaincu que l’hydre de l’injustice, sans nom ni visage ne résistera pas aux temps que la vérité finira tôt ou tard par triompher. Là où on ne peut espérer la justice des Hommes, il faut s’attendre à celle de Dieu qui peut tarder, mais, aura le dernier mot ».
Il faut noter que ses avocats ont également décidé de boycotter son procès.
Ibrahima Kassory Fofana est poursuivi avec plusieurs autres anciens dignitaires du défunt régime par la Cour des repressions des infractions économiques et financières ( Crief) pour « détournement de deniers publics, blanchiment d’argent, enrichissement illicite et corruption ».
Par Mariam Bâ