Qui cherche trouve ! Après plus d’une année de sursis, la Cédéao a fini par sanctionner la junte guinéenne. Du gel des comptes des membres du gouvernement, de certains membres du CNRD et du CNT, à leur interdiction de voyage, l’organisation ouest-africaine a sorti l’arme lourde pour faire plier les autorités de la transition. Comment aurait-on pu éviter cela, avec une junte qui ne manque pas d’ardeur quand il s’agit d’arrogance et de mépris?
Du porte parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo à celui du CNRD, le colonel Amara Camara et le premier ministre Bernard Gomou, les mots déplacés se distribuent désormais comme des cacahuètes au perchoir aussi bien contre la Cédéao que toutes autres voix discordantes.
La vérité est amère. Mais comment ne pas le dire lorsque plus d’une année de gestion solitaire, la junte se refuse toujours de donner une lisibilité de la transition. Se cramponnant sur les trois ans malgré le rejet catégorique de l’organisation ouest africaine et l’essentiel de la classe politique et la société civile guinéenne, le colonel Doumbouya et ses hommes se refusent à même de dire à partir de quand ce délai entre en vigueur.
En voulant jouer contre la montre pour se maintenir, le plus longtemps possible, au pouvoir, la junte est tombée dans son propre piège. Elle se fait arroser à son tour par la Cedeao. Pourtant, le coup d’État du colonel Doumbouya avait été salué, y compris dans le camp de certains démocrates. Mais hélas! Comme l’a noté le point, aujourd’hui la déception est à la hauteur des espoirs soulevés !
Par Alpha Abdoulaye Diallo