Chaque année, le 10 décembre, nous célébrons l’adoption en 1948 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Le thème de cette année, « Réduire les inégalités, faire progresser les droits de l’homme », revêt une importance particulière étant donné que la pandémie et ses conséquences socioéconomiques ont une incidence négative croissante sur les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit, y compris l’espace civique. Ces événements aggravent encore les inégalités préexistantes, accentuent la pression sur les personnes en situation de vulnérabilité et menacent les droits de l’homme à l’échelle mondiale.
Les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit sont au cœur de la réaction européenne face à la pandémie de COVID-19 et du redressement de l’UE au sortir de la crise. Il est essentiel d’investir dans les droits de l’homme, la démocratie, l’état de droit et un espace civique favorable pour créer et reconstruire des sociétés meilleures pour les générations présentes et futures. Personne ne doit être laissé-pour-compte, aucun droit de l’homme ne doit être ignoré. L’UE rappelle que toute restriction des droits de l’homme dans le contexte de la pandémie de COVID-19 doit être strictement nécessaire, proportionnée, temporaire et non discriminatoire.
La Journée qui leur est consacrée nous rappelle que les droits de l’homme sont universels, indivisibles, inaliénables, interdépendants et liés entre eux. Elle nous rappelle toutefois aussi que ces droits ne sauraient être considérés comme acquis et qu’ils doivent être constamment défendus. L’UE continuera à défendre l’universalité des droits de l’homme et à faire preuve de vigilance à l’égard de toute tentative de porter atteinte aux engagements internationaux. Lors de la Journée des droits de l’homme, nous nous engageons à redoubler d’efforts pour défendre les opprimés et les personnes menacées, où qu’ils vivent, et parler en leur nom. Notre solidarité et notre soutien vont en particulier aux acteurs de la société civile et aux défenseurs des droits de l’homme, y compris ceux avec qui nous avons participé au forum UE-ONG sur les droits de l’homme les 7 et 8 décembre.
Tout au long de l’année 2021, dans le cadre du plan d’action de l’UE en faveur des droits de l’homme et de la démocratie pour la période 2020-2024, l’UE a continué de renforcer l’action visant à défendre et à redynamiser les droits de l’homme partout dans le monde, en tirant pleinement parti de sa panoplie unique d’instruments. Pour la première fois, dans le cadre du régime mondial de sanctions de l’UE en matière de droits de l’homme adopté l’an dernier, l’UE a imposé des sanctions à des personnes et entités originaires de la Chine, de la Corée du Nord, de la Libye, du Soudan du Sud, de l’Érythrée et de la Russie impliquées dans de graves violations des droits de l’homme. En outre, en 2021, l’UE a joué un rôle moteur, dans les enceintes des Nations unies compétentes en matière de droits de l’homme, en ce qui concerne des initiatives visant à lutter contre les violations des droits de l’homme en Afghanistan, en Biélorussie, au Burundi, en Corée du Nord, en Éthiopie, en Érythrée et au Myanmar/en Birmanie.
L’UE a également renforcé son soutien concret aux organisations de la société civile et aux défenseurs des droits de l’homme afin de faire progresser les droits de l’homme et la démocratie dans le monde au moyen d’un programme thématique spécifique, d’un montant de plus de 1,5 milliard d’euros pour la période 2021-2027, réaffirmant son rôle de chef de file mondial dans ce domaine.
Réaliser les droits de l’homme n’est pas seulement un impératif lié à la dignité humaine: il s’agit d’une pierre angulaire de la démocratie, de la paix et de la sécurité, ainsi que du développement durable.