Le jeudi 9 août s’annonce à haut risque à Conakry, la capitale guinéenne, où l’opposition s’apprête à organiser de nouveau une marche « pacifique », malgré l’interdiction de manifestations de rue par le gouvernement.
En effet, dans une déclaration en date d’aujourd’hui, Cellou Dalein Diallo et ses paires ont invité leurs militants et sympathisants à se mobiliser pour « répondre au mot d’ordre de manifestation pacifique, ce jeudi 09 Août 2018 », du Carrefour Yimbaya Tannerie – Aéroport – Carrefour Kénien – Rond point Bellevue – Dixinn Terrasse.
Dans cette déclaration, les opposants regrettant que « le pouvoir retarde délibérément l’application de l’Accord politique du 12 octobre 2016 et du Communiqué sanctionnant la rencontre du Président de la République et du Chef de file de l’opposition guinéenne le 02 Avril 2018 », ont dénoncé, les « violations récurrentes de la Constitution et des libertés fondamentales » du pays.
Au nombre de ces violations l’opposition cite : le refus obstiné du gouvernement et de la mouvance présidentielle de trouver une solution juste et équitable au contentieux électoral depuis plus de cinq mois ; l’interdiction des manifestations et cortèges pourtant consacrés par la Constitution ; l’arrestation et la détention arbitraire de plusieurs militants de l’Opposition Républicaine, ou encore l’usage courant d’armes à feu dans les opérations de maintien d’ordre avec, comme conséquences, la mort de 94 manifestants par suite de tirs à balles réelles etc.
Ce lundi matin, dans un point de presse, l’organisation Guinéenne des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH), a aussi dénoncé cette décision du gouvernement. Décision prise alors que la vague de contestation ne baisse pas depuis l’augmentation du prix du carburant à la pompe.
Par Alpha Abdoulaye Diallo