La presse guinéenne subit « une répression accrue », a dénoncé vendredi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk. Il exhorte la junte au pouvoir à rétablir « la liberté d’expression et d’opinion ».
« Des journalistes ont été harcelés et intimidés, agressés et arrêtés, des équipements ont été saisis et démantelés, des transmissions bloquées et des canaux de médias brouillés, suspendus ou fermés », a déclaré M. Türk dans un communiqué.
« L’accès à plusieurs sites de réseaux sociaux a été bloqué et l’accès à internet restreint. Ces mesures ne sont pas conformes aux exigences strictes du droit international des droits de l’homme. Elles doivent rapidement cesser et le droit à la liberté d’expression et d’opinion doit être pleinement respecté », a-t-il ajouté.
Les autorités de transition ont invoqué des impératifs de sécurité nationale pour justifier les restrictions imposées aux médias, a rappelé le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.
Or, « ces restrictions largement excessives des libertés fondamentales ne servent qu’à réduire l’espace civique et à faire reculer le respect des droits de l’homme à un moment où ceux-ci ont le plus besoin d’être encouragés et défendus en Guinée », a affirmé M. Türk, qui a demandé aux autorités de « remédier immédiatement à cette situation préoccupante ».
En s’appuyant sur l’Observatory of Network Interference (OONI), une organisation documentant la censure d’internet à l’échelle mondiale, M. Türk a fait aussi état du blocage de réseaux sociaux comme Facebook, Instagram, WhatsApp et TikTok, au moins depuis le 24 novembre, sachant que l’accès à internet a été limité depuis plusieurs mois.
Guinee28