Venu mercredi présenter le nouveau médiateur à la crise guinéenne, Yayi Boni, le président en exercice de la Cedeao n’a pas mâché ses mots devant le chef de la transition.
Selon des sources diplomatiques qui se sont confiées à nos confrères de guineenews, avant de quitter Conakry, le chef de l’Etat Bissau-guinéen, Umar Sissoko Embalò, a conseillé à son « frère », le colonel Mamadi Doumbouya de proposer à la Cedeao une transition que ne dépassera pas les deux ans.
« Je vous encourage mon frère à proposer un chronogramme qui ne dépassera pas deux ans », aurait-il déclaré, ajoutant que « tant qu’on peut éviter les sanctions de la Cedeao, il faut les éviter ».
En réponse, le chef de la junte aurait indiqué qu’il prend bonne note.
Il faut souligner que si jusque-là la Guinée a échappé à des nouvelles sanctions de la Cedeao, le pays reste sous la menace des dirigeants de la sous régions qui donnent aux autorités guinéennes au plus tard le 1er août prochain, pour parvenir à un calendrier de transition acceptable pour la transition. ‘’Passé ce délai, des sanctions économiques et financières seront appliquées ainsi que des sanctions ciblées’’, ont-t-ils prévenu. Or, les autorités guinéennes, via le CNT (conseil national de transition), ont déjà fixé la durée de la transition à trois ans.
Cependant, ce délai n’a toujours pas été promulgué par le colonel Doumbouya, alors qu’il est rejeté aussi bien par la classe politique et une grande partie de l’opinion publique, ainsi que la communauté internationale dont la Cédeao.
Par Guinee28