L’association des victimes du camp Boiro a exprimé sa déception vis-à-vis des autorités de la transition. En cause, Les proches de victimes disent ne pas être écoutés par les responsables de la junte.
« C’est une très grande déception, parce qu’on n’est pas du tout écoutés. On n’est pas du tout consultés. Il n’y a aucune considération de toutes nos demandes, de toutes nos revendications. Donc, pour nous, c’est impossible de faire une refondation, c’est impossible de faire une réconciliation dans ce pays qu’est la Guinée sans aller dans cette histoire tragique de la Guinée », a déclaré Abdoulaye Conté, secrétaire exécutif et porte-parole de l’Association, ce mercredi 25 janvier 2023, à l’occasion d’une cérémonie de recueillement, à la mémoire de 90 personnes exécutées par le régime de Sékou Touré, le 25 janvier 1971.
« C’est une violence extrajudiciaire des personnes qu’on a arrêtées, qu’on a envoyées au camp Boiro, qui étaient soumises à de la torture, à l’extraction d’aveux forcés et après qui étaient exécutées. Ce que nous recherchons, c’est plutôt qu’on nous remette ces charniers pour faire des tests ADN et récupérer les restes de nos parents », ajoute M. Conté, avant de demander au chef de la junte d’avoir le courage de faire face au passé douloureux de la Guinée.
« Si la chance m’était donnée de me retrouver devant le président de la transition Mamadi Doumbouya, c’est pour que, une fois dans ce pays, le président ait le courage de faire face à son histoire, au passé douloureux de ce pays », dit-il.
Par Alpha Abdoulaye Diallo
