Le Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale ne sont pas très satisfaits des performances économiques de la Guinée. Après deux semaines de mission d’évaluation qui se situait dans le cadre de la revue du programme de Facilité élargie de crédit (FEC), visant à examiner la situation économique et monétaire du pays depuis la dernière revenue en 2017, les experts de ces institutions internationales ont fait remarquer dans leur rapport une augmentation de l’inflation en 2017 et des faiblesses par rapport aux résultats qui étaient attendus dans le domaine budgétaire.
« Au niveau de la politique des résultats budgétaires, on a vu des faiblesses par rapport aux résultats auxquels on s’attendait, à cause de plusieurs facteurs. Les recettes se sont retrouvées plus basses qu’attendu et des dépenses plus élevées », a fait remarqué Georgia Albertin, Cheffe de la mission du FMI.
Cependant, « on a aussi pu apprécier les efforts et les mesures au cours des deux premiers mois de 2018. On a bien apprécié leur (gouvernement ndlr) engagement d’orienter ces politiques internes de stabilité macro-économique et budgétaire, à continuer dans les efforts pour une bonne mobilisation des recettes tout en maîtrisant les dépenses », a-t-elle ajouté.
La Ministre de l’économie et des Finances, Maldho Kaba a reconnu les griefs du FMI. « Nous avons donc accusé des moins valus au niveau de nos recettes et également des dépenses supplémentaires. Les principales sources de ce dérapage -explique-t-elle- sont à attribuer au secteur de l’électricité où l’Etat a eu à augmenter la subvention au-delà des montants prévus dans le budget initial de 2017. Il y a également des pertes dues notamment à des exonérations qui ne sont pas réglementaires, des dépenses supplémentaires pour des projets d’investissements notamment les pistes rurales et certaines dépenses additionnelles en ce qui concerne la préparation des élections locales», explique-t-elle dans une note d’information officielle publiée lundi par la cellule de communication du gouvernement.
Face à cette baisse de performance, la Ministre de l’Economie et des finances a rassuré que le Gouvernement a déjà pris des mesures nécessaires, et identifié un certain nombre de mesures correctives qui visent à amender les écarts concertés en fin d’année dernière.
« Je peux déjà vous dire que dès le mois de janvier ces mesures ont porté leurs effets puisque au niveau du plan budgétaire nous venons à une situation où nous visons désormais un excédent budgétaire. Toutefois, nous avons également identifié d’autres mesures qui nous permettrons de rétablir la situation d’ici la fin de l’année et de permettre bien sûr une exécution adéquate de notre programme macro-économique comme nous nous y sommes engagés », soutient Malado Kaba.
Le FMI s’attend à une croissance autour de7% cette année pour notre pays.
Par Alpha Abdoulaye Diallo