La Guinée célèbre ce dimanche 02 octobre 22 les 64 ans de son indépendance. Placé pourtant par les autorités sous le signe du pardon et de la réconciliation, cet anniversaire a été émaillé des violences à Conakry, où un pick-up de la gendarmerie a été calciné par des manifestants à Hamdallaye, dans la commune de Ratoma. Un bus a aussi été caillassé.
Plusieurs jeunes de l’axe avaient décidé de célébrer la fête à leur manière à Bambeto, loin des autorités de la transition qui font les festivités au palais du peuple, dans la commune de Kaloum.
C’est dans ce contexte que les heurts ont éclaté entre un groupe des jeunes et des agents des forces de sécurité.
Dans son allocution à la nation hier nuit, le colonel Mamadi Doumbouya a appelé ses compatriotes à saisir sa main tendue pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. De passage il a, à nouveau, fustigé la gestion du régime défunt.
« La situation qui prévalait en Guinée avant le 5 septembre 2021 était devenue insupportable pour l’ensemble des populations, a-t-il déclaré. La situation de notre pays était caractérisée par la corruption généralisée, la dilapidation des données publiques, la politisation des services publics, le laisser aller dans l’administration, la baisse du niveau du système éducatif et sanitaire, une pauvreté endémique, l’accaparement des richesses par une minorité d’individus, ainsi que le communautarisme exacerbé », dit-il.
Poursuivant, il a réitéré qu’il n’a pas l’intention de confisquer le pouvoir.
« Je voudrais de nouveau rassurer nos compatriotes, et les amis de la Guinée, que les forces de défense et de sécurité, et l’ensemble des membres du gouvernement n’ont aucune intention de confisquer le pouvoir. Ils sont plutôt déterminés à œuvrer pour un retour à l’ordre constitutionnel tout en évitant les erreurs du passé, car l’histoire de notre pays nous enseigne qu’une transition bâclée débouche inévitablement sur une nouvelle transition »
Par Mariam Bâ