Alors que le président de la République a réitéré ce vendredi 31 janvier, à Fria, sa détermination à changer la Constitution, la Coordination de l’Union de la Basse Guinée – Labésanyi et la Coordination Nationale des Foulbhés et Haali-Poular de Guinée, ont appelé Alpha Condé à respecter l’actuelle loi fondamentale. En début de semaine le même appel avait été formulé par l’Union du Clergé de Guinée.
« Que l’idée d’une nouvelle Constitution qui ne fait que diviser les guinéens et qui entraîne des violences, des morts d’hommes et la destruction des biens publics et privés, soit publiquement et solennellement abandonnée par toutes les parties prenantes », ont demandé ces deux coordinations, dans une proposition de sortie de crise formulée en marge d’une rencontre avec Elhadj Mamadou Saliou Camara, Premier Imam de la Grande Mosquée Fayçal et l’Archevêque de Conakry, Monseigneur Vincent Coulibaly.
Ces deux leaders religieux qui ont réussi à obtenir une trêve d’une semaine sur les manifestations du front national pour la défense de la Constitution, contre le projet de troisième mandat, ont entamé des démarches en vue d’une sortie de crise.
Mais cette tâche s’avère très compliquer d’autant plus que les positions du pouvoir et l’opposition restent trancher. En témoigne la sortie hier du président Alpha Condé à Fria, où il était en visite.
« Qu’ils acceptent ou pas, nous adopterons la nouvelle constitution parce que nous voulons que la situation de la Guinée change, que les conditions des jeunes changent », a lancé le président devant ses partisans mobilisés au stade Konko Sylla, signe d’un nouveau défi lancé aux détracteurs de son projet. Projet qu’il compte vaille que vaille adopter, même si la colère populaire gronde et que la contestation ne cesse de gagner du terrain.
Par Alpha Abdoulaye Diallo