Conakry accueille depuis jeudi la 35e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Autorité du bassin du Niger (ABN), dont l’objectif est de discuter de l’avenir de ce grand fleuve africain, long de plus de 4.000 km.
Cette rencontre de deux jours a été l’occasion pour les représentants des pays membres du bassin du fleuve Niger de revenir sur l’acte de Niamey, relatif à la navigation et à la coopération économique entre les Etats membres. Adopté en 1963, l’acte de Niamey a été remplacé en 1964 par l’accord de Niamey, relatif à la commission du fleuve, à la navigation et aux transports sur le fleuve.
Selon le ministre guinéen de l’Energie et de l’Hydraulique, Cheik Talibé Sylla, l’ABN a pour mission principale de « promouvoir la coopération entre les Etats et de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations du bassin du Niger, par la gestion durable des ressources en eau et des écosystèmes associés ».
De même, M. Sylla a souligné que l’ABN est engagée dans un processus de développement durable à travers la mise en oeuvre de projets et programmes en faveur des populations riveraines.
Le ministre a également tenu à préciser que les coûts d’organisation de la session, à la charge de la Guinée (pays hôte), s’élevaient à plus de 600 millions de francs guinéens, soit plus de 79.000 dollars américains.
La « nécessité de faire le point sur les avantages qu’apporte cette organisation à la Guinée et d’assurer le paiement » de la contribution de la Guinée dans cette organisation sous régionale a été rappelée jeudi lors du dernier Conseil des ministres, a ajouté le ministre.
Par ailleurs, les experts de la sous-région ont dénoncé l’état de dégradation poussée du fleuve Niger, avec l’ensablement et la déforestation de ses rives. Une dégradation compromettant l’avenir de ce fleuve qui, dans les différents pays traversés, bénéficie à plus de 150 millions de personnes, vivant directement ou indirectement du fleuve.
Le fleuve Niger prend sa source en Guinée, dans la région de Faranah (située à plus de 500 km au sud-est de Conakry), et traverse plusieurs pays africains avant de se jeter dans l’océan Atlantique au Nigéria.
Xinhua