Les élèves du lycée Donka sont sortis dans la rue ce lundi 22 octobre 2018, pour manifester contre l’absence d’enseignants dans leur école.
Une autre manifestation des parents d’élèves a été vite dispersée, dans la matinée, par les forces de l’ordre, à Tombo et Coronthie, dans la commune de Kaloum.
Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a déclenchée une grève générale illimitée le 03 octobre, date de la rentrée scolaire, pour réclamer 8 millions (négociable) par enseignants comme salaire de base.
En réponse, le premier ministre a déclaré qu’il n’y aura pas d’augmentation de rémunération d’ici 2020 et menace de geler le salaire des enseignants grévistes. Menace soutenue par le président Alpha Condé, qui a invité jeudi passé, les ministres en charge du Budget et de la Fonction Publique « à prendre toutes les mesures appropriées relatives à l’application rigoureuse des dispositions légales et règlementaires régissant le droit de grève dans la mesure où c’est le travail fait qui est payé et non le travailleur », a-t-il soutenu.
Mais samedi dernier, lors de l’assemblée générale du SLECG, son secrétaire générale Aboubacar Soumah a indiqué qu’aucun salaire ne sera gelé, avant d’inviter les enseignants à poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction de leur revendication.
Au moment où nous mettons cet article en ligne, nous apprenons que la circulation a été coupée à Bambeto et Kipé, où les élèves manifestent aussi pour exiger le retour des enseignants en classe.
Par Alpha Abdoulaye Diallo