Ceux qui prenaient la Cedeao pour un syndicat d’incapables ou de dirigeants peu responsables ont appris à leurs dépens et finalement à leur plus grand bonheur qu’une institution supranationale a ses méthodes qui ne peuvent pas toujours plaire à ceux qui confondent leur passion pour la démocratie avec la réalité qu’impose un coup de force contre un régime établi.
Et si Georg Wilhelm Friedrich Hegel a eu raison de soutenir que «rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion», la punition infligée, le 9 janvier 2021 à l’équipe du colonel malien Assimi Goïta mérite d’être applaudie afin que plus jamais la marche de la démocratie ne soit stoppée.
Puni pour le retard accusé dans le retour du pays à un régime civil, le régime Goïta n’est plus qu’un paria, isolé à tout faire l’intérieur de son pays sahélo-sahélien aux entrées et sorties barricadées et aux sources de financement coupées. Ceci équivaut, en langage courant, à un avertissement au colonel Mamadi Doumbouya qui tarde à fixer sa date de fin de règne à cette Cedeao qui a l’air un peu sympathique en temps de négociations mais très revêche dans ses résolutions.
J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo