Alors que la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) menace de chasser Yahya Jammeh par la force, s’il refuse de respecter les résultats de l’élection présidentielle qui le déclare vaincu face à Adama Barrow, le président guinéen, Alpha Condé s’est dit opposé à toute intervention militaire en Gambie.
« Je ne crois pas que l’intervention militaire soit une bonne solution. L’intervention militaire entraîne toujours des morts. J’espère qu’on pourra l’éviter par le dialogue », a-t-il déclaré en Turquie, où il effectue depuis dimanche une visite d’Etat.
Pourtant, en marge de leur 50é session de la Conférence des chefs d’Etat et gouvernement de la CEDEAO, les dirigeants ouest-africains avaient décidé à l’unanimité d’assister à « l’investiture du président élu Adama Barrow qui prêtera serment le 19 janvier 2017, conformément aux dispositions de la Constitution gambienne ».
Mais si cette décision est jugée courageuse par les populations de la sous-région, qui espèrent en finir avec ses dictateurs, l’on s’interroge désormais si réellement tous les présidents respecteront leur engagement à accompagner Barrow.