« Je suis choqué, ça me fait peur. » Voici la première réaction du gouvernement après la décision de la mairie socialiste de Verdun d’annuler le concert de Black M programmé le 29 mai à l’issue des cérémonies de commémoration du Centenaire. « C’est un premier pas vers le totalitarisme, vers le fascisme », a dit sur iTélé le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini.
Il fait part de sa colère après les pressions exercées par une partie de la droite, l’extrême-droite et la faschosphère pour déprogrammer le rappeur. « C’est intolérable dans une démocratie », a-t-il indiqué. Le ministre a également apporté tout son soutien à l’équipe municipale qui a été la cible de menaces physiques.
« Je veux dire ma colère de voir qu’un déferlement de haine, d’injures et de menaces force un élu à annuler le concert d’un artiste dans un pays où la liberté d’expression et de création sont des valeurs et des droits fondamentaux », a-t-il ajouté dans un communiqué. « Ce déferlement de haine, d’injures et de menaces est indigne d’une démocratie et du respect que méritent les élus d’une ville dont la guerre a fait une martyre », dit encore Jean-Marc Todeschini.
Inquiétude de Black M
Au même moment, Black M faisait part « de son incompréhension et de son inquiétude ». Dans une « lettre ouverte » publiée sur Facebook, Alpha Diallo, rappelle que son grand-père a combattu durant la Deuxième Guerre mondiale parmi les tirailleurs sénégalais et déplore les « propos haineux » dont il a été victime ces derniers jours
AFP