Alors que les expulsions pendant la période hivernale sont interdites sur toute l’étendue du territoire nationale, du 30 juin au 30 octobre 2018, par le ministre de la justice, Cheick Sako, les riverains de la décharge de Dar-es-Salam sont sommés de déguerpir de leurs maisons par le gouvernement.
Leur déguerpissement devrait débuter ce lundi 02 juillet, mais les 201 familles recensées, qui jugent dérisoire la somme de 20 millions de francs Guinéens, par famille, comme mesure d’accompagnement, refusent pour le moment de partir.
Face à ce « refus », le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Bouréma Condé se montre ferme. « Qu’ils viennent ou qu’ils ne viennent pas pour prendre leurs primes d’accompagnement, le déguerpissement se fera dans les 24 heures qui suivent », a-t-il prévenu hier.
L’année dernière, neuf personnes dont une femme enceinte avaient trouvé la mort dans l’éboulement de cette décharge.
Pour Bouurema Condé, pas question que de familles continuent de vivre dans la décharge de façon illégale et s’exposer encore à d’autres éboulements. «Quoiqu’on fasse, les lieux seront récupérés», dit-il, sauf que les déguerpir en ce moment constitue une violation de la décision du ministre de la justice qui, pour des raisons « purement humanitaires » interdit formellement les expulsions du 30 juin au 30 octobre 2018.
Par Alpha Abdoulaye Diallo