34 personnes majoritairement originaires d’Afrique ont été arrêtées par les polices européenne et espagnole pour trafic de déchets électroniques à destination de plusieurs pays d’Afrique, dont la Guinée, le Sénégal, le Ghana, la Gambie, le Togo, le Bénin, la Sierra Leone et le Nigeria.
Selon un communiqué de la police espagnole, le réseau charge dans des bateaux plusieurs produits d’occasion obtenus auprès de particuliers ou d’entreprises qui s’en débarrassent parce qu’ils sont obsolètes ou inutilisables.
L’enquête a établi qu’entre 2018 et 2019, 138 transferts de déchets dangereux ont été effectués de Tenerife, une île espagnole au large de l’océan Atlantique, vers ces pays africains.
« Une Italienne âgée de 62 ans était chargée de transmettre les documents nécessaires à la douane, en falsifiant les certificats pour faire croire que ces appareils fonctionnent parfaitement, selon le communiqué. Or ces déchets d’appareils électriques et électroniques contiennent des substances dangereuses pour l’environnement et nocives pour la santé humaine s’ils ne sont pas traités correctement », explique le document.
L’ensemble de ce trafic qui a été démantelé est valorisé à 846 000 euros.
Le marché des déchets n’est pas interdit au niveau international. Mais selon la Convention de Bâle, entrée en vigueur en 1992, les pays ne peuvent pas exporter leurs déchets toxiques sans le consentement des destinataires. C’est pourquoi les déchets électroniques hors d’usage exportés vers l’Afrique le sont sous couvert parfois de produits de seconde main, ou des dons en équipements.
Avec agence ecofin