Dans un entretien avec Jeune Afrique, le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine a assuré que l’organisation ouest africaine va devoir prendre des mesures contre la junte, en raison du calendrier de trois ans de la transition décidé par les autorités guinéennes. Calendrier jugé trop longue aussi bien par la classe politique et une partie de la société civile guinéenne, mais aussi par la Cedeao.
«La CEDEAO va devoir prendre des mesures. Nous étions tout à fait disposés à collaborer avec les nouvelles autorités pour accompagner la transition. Réponse sans appel de la junte: ce sera trente-neuf mois! C’est impensable», deplore Macky Sall.
La Cedeao avait fixé le délai à six mois pour un retour à l’ordre constitutionnel, or plus de huit mois après le coup d’Etat, la transition semble ne pas encore démarrer, du moins aux yeux du gouvernement, qui soutient qu’elle démarrera qu’après promulgation de son délai. Chose qui n’a toujours pas été faite.
Par Alpha Abdoulaye Diallo