Finalement le temps a donné raison aux commissaires frondeurs de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Les élections législatives prévues le 28 septembre 2019 n’auront pas lieu à cette date comme l’avait promis le président de l’Institution, Amadou Salif Kébé.
L’annonce officielle du report de cette date a été faite ce lundi 21 octobre 2019, en marge d’une conférence de presse conjointement animée par la CENI et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Déjà, samedi, le décret qui était censé convoquer le corps électoral, 70 jours avant le scrutin, pour entériner la date proposée par la CENI, n’avait pas été pris par le président de la République, laissant clairement entrevoir le report du scrutin.
Pour le moment, aucune nouvelle date n’a été communiquée, mais ‘’un travail technique est en cours pour annoncer un autre chronogramme’’, a indiqué Me Salif Kébé lors de la conférence.
Le 16 septembre 2019, il avait annoncé la tenue des législatives le 28 décembre 2019, ‘’conformément ‘’ au souhait exprimé par le président Alpha Condé d’organiser cette élection avant la fin de l’année.
Mais quelques heures après cette annonce, 7 de 17commissaires de l’Institution avaient déclaré qu’ils ne s’associaient pas à cette date.
« Vouloir organiser les élections législatives d’ici la fin de l’année 2019, soit en moins de 100 jours, c’est vouloir biaiser le processus électoral avec le non-respect des délais légaux prévues par le code électoral, la réduction significative des délais opérationnels majeurs (enrôlement des électeurs, dédoublonnage des électeurs, etc.) et la non prise en compte de certaines recommandations de l’audit du fichier électoral », avaient-ils déclaré, estimant que ces élections ne peuvent être organisées qu’au mois de Mars 2020.
Par Alpha Abdoulaye Diallo