La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (Crief) a décidé d’inculper et de placer sous contrôle judiciaire Elhadj Mamadou BALDE ( photo), Abdourahamane KABA et Ousmane DIALLO respectivement, Président, Trésorier Principal et Trésorier Adjoint de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée (CCIA-G). La décision a été prise le 11 décembre.
Mamadou BALDE, Abdourahamane KABA et Ousmane DIALLO sont tous inculpés des faits de détournements de deniers publics, corruption d’agents publics, Abus de fonction, atteinte d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés publics, les concessions et délégation de service public.
Les trois sont sommés de se présenter deux fois par semaines (chaque lundi et vendredi) au greffe de la chambre de la Crief.
En plus de cela, la Crief leur intime de déposer leurs titres de voyages, notamment leurs passeports en cours de validité dans un délai de 24 heures au greffier de la chambre de l’instruction. Ils sont également interdits de sortir des villes de Conakry, Coyah et Dubreka sans autorisation préalable.
Le 10 décembre, un groupe d’élus consulaires de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée (CCIA-G) ont saisi la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières concernés ces trois individus.
La note met et en évidence des préoccupations concernant les « disfonctionnements graves et la mauvaise gestion » constatés à la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée (CCIA-G) sur l’exercice clos 2023. De ce fait, les requérants ont demandé la suspension d’Elhadj Mamadou BALDE, Abdourahamane KABA et Ousmane DIALLO, afin qu’ils puissent s’expliquer devant la Justice-, et l’ajournement de l’assemblée générale ordinaire prévue dans une semaine.
Parmi les disfonctionnements, il y a l’absence de Plan Stratégique et de Manuel de Procédure, le non-respect du calendrier et du délai de tenue des Assemblées Générales Ordinaires (AGO), le non-respect des résolutions de l’AGO, la non-présentation des PV des AGO précédentes, l’absence des rapports du Commissaire aux comptes et de la Cour des comptes, le non fonctionnement des Commissions Techniques. Pire encore, la non-validation du budget 2023 par l’Assemblée Générale Ordinaire.
Par Mariam Bâ