Détention de Sékou Pendessa : le mouvement syndical menace de paralyser le pays

Le mouvement syndical passe à la vitesse supérieure. Après l’expiration des 72 heures d’ultimatum qu’il avait donné au gouvernement pour la libération du Secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la presse de Guinée (SPPG) Sékou Jamal Pendessa, il a décidé de déposer un préavis de grève générale illimitée aux autorités.

La décision a été prise ce mardi 6 février 2024, à l’issue d’une assemblée générale tenue à la Bourse du Travail.

« Nous allons déposer un préavis de grève aujourd’hui et la suite duquel il y aura une grève et tous les secteurs seront paralysés tant que Sékou Pendessa n’est pas libéré », avertit garde Kader Aziz Camara, le Secrétaire général adjoint de la CNTG.

« Nous demandons à toute la population d’accompagner le mouvement syndical pour cette lutte noble pour que Sékou Pendessa soit libéré sans condition et immédiatement », a-t-il lancé.

Dans le préavis de grève, le mouvement syndical dénonce notamment la « violation des droits et libertés et des valeurs démocratiques » ainsi que le droit d’accès à l’information publique. Il fustige aussi la « violation » des libertés d’association, de réunion, de presse et de publication, « pourtant garantis » dans la Charte de la Transition.

En plus du cas Pendessa, le mouvement syndical fustige aussi la cherté de la vie après l’augmentations des prix dans le marché.

« Les femmes souffrent de la cherté de la vie. Les prix des denrées de première nécessité ont grimpé, le protocole lié aux enseignants contractuels n’est pas respecté. Donc, l’institution qui peut y remédier reste le mouvement syndical. C’est pour cela que les femmes se sont massivement mobilisées aujourd’hui.

Le Secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la presse de Guinée a été arrêté le 19 janvier alors qu’il revenait du tribunal de première instance de Dixinn, où il était allé soutenir des journalistes arrêtés la veille à la maison de la presse de Conakry, puis conduit à la brigade de recherche de Kipé où il a été détenu jusqu’à son inculpation le 22 janvier.

Le SPGG avait appelé à une manifestation le 18 janvier pour protester contre les restrictions d’accès aux réseaux sociaux et la censure des médias. Neuf journalistes avaient été arrêtés, puis relaxés le lendemain par le TPI de Dixinn.

Sékou Pendessa est poursuivi pour avoir organisé « une manifestation non autorisée, publication des données de nature à troubler l’ordre public et la sécurité ».

Par Alpha Abdoulaye Diallo

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