Le Tribunal Militaire de Première Instance Permanent de Conakry vient de réagir suite à la mort de l’Adjudant-chef Abdoulaye SOUMAH, décédé la semaine dernière. Alors que selon plusieurs sources citées par la presse, il est décédé en détention à la maison centrale de Coronthie, le procureur Militaire a indiqué qu’il est plutôt mort au CHU d’Ignace Deen.
« Dans la procédure pendante devant le Tribunal Militaire de Première Instance Permanent de Conakry, dans laquelle le Ministère Public poursuit des militaires et civils pour les infractions de vol aggravé, incitation à commettre des Actes contraires au devoir et à la discipline, Révolte, désertion, Rébellion, Participation à une association de malfaiteurs, recel de malfaiteurs, complot, détention illégale d’armes et entrave à la saisine de la justice au préjudice de l’Etat, la maladie de l’Adjudant-chef Abdoulaye SOUMAH, un des accusés, a été constatée.
Suite à la requête formulée par son avocat, le parquet militaire a accédé à la demande, en ordonnant son hospitalisation suivant la correspondance n0076/CA/TMPCIPM du 04 décembre 2019 de Monsieur le Procureur près ledit Tribunal.
Les frais ont été supportés par le Ministère de la Défense Nationale à travers le parquet militaire. Malheureusement, l’Adjudant-chef Abdoulaye SOUMAH est décédé le 3 janvier 2020, à 00H 10mn au CHU Ignace Deen des suites de maladie, suivant la déclaration de décès na 028/2020 ID du CHU Ignace Deen », a souligné le procureur dans un communiqué, accusant ainsi certains médias d’avoir dénaturé les circonstances de sa mort.
Arrêté depuis le 25 janvier 2019, son procès avec 27 autres personnes militaires et civils, s’était ouvert le jeudi 26 décembre dernier au tribunal militaire de Conakry.
La justice militaire reproche aux accusés notamment d’avoir tenu des réunions (pour planifier un coup de force) et d’avoir pris d’assaut, dans la nuit du 24 au 25 janvier 2019, le magasin de munitions et d’armes du Bataillon Spécial des Blindés (BSB) du camp Alpha Yaya Diallo. Des accusations qu’ils rejettent systématiquement.
Par Mariam Bâ