L’UNION DES RADIODIFFUSIONS ET TELEVISIONS LIBRES DE GUINEE à l’instar des autres associations du monde de la presse célèbre aujourd’hui le 02 novembre 2021, la journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes. Cette journée commémorative pleine de leçons et de réflexion doit être mise à profit pour sensibiliser les pouvoirs publics et toutes autres entités sur les atteintes à la liberté de la presse, à la dignité des hommes de médias et leur sureté.
Au cours de la dernière décennie, plus de 800 journalistes ont été tués parce qu’ils informaient le public. Fait inquiétant : sur dix crimes commis contre des professionnels de médias pendant la décennie écoulée, seul un aboutit à une condamnation. Cette impunité non seulement enhardit les criminels, mais aussi décourage la société, y compris les journalistes eux-mêmes. L’impunité favorise l’impertinence des journalistes et alimente un cercle vicieux.
Il vous souviendra que c’est lors de sa 68ème session, en 2013 que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution A/RES/68/163 qui a proclamé le 2 novembre, journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. Cette résolution a exhorté les États Membres à prendre des mesures précises pour combattre la culture actuelle d’impunité. La date a été choisie en mémoire de deux journalistes français assassinés au Mali le 2 novembre 2013.
En Guinée, nous avons encore en mémoire l’assassinat de notre confrère Elhadj Mohamed Koula Diallo, la disparition du journaliste chérif Diallo jusqu’à date, la bastonade des journalistes à l’ECO3 de Matam, les auteurs de ces actes ignobles courent toujours sans oublier le silence inouï des autorités.
Cette résolution historique des nations unies, condamne toutes les attaques et violences perpétrées contre des journalistes et travailleurs de médias. Elle exhorte également les États Membres à faire tout leur possible pour prévenir cette violence, traduire en justice les auteurs des crimes commis contre des journalistes et travailleurs de médias, et, veiller à ce que les victimes disposent de recours appropriés. Elle demande en outre aux États de promouvoir un environnement sûr et propice dans lequel les journalistes puissent effectuer leur travail de manière indépendante et sans ingérence indue.
Pour finir, j’invite tout un chacun à contribuer à la création d’un environnement sûr pour les journalistes et les professionnels de l’information, où qu’ils se trouvent. Mettre fin à l’impunité, c’est renforcer la liberté d’expression et encourager le dialogue. C’est aussi promouvoir les droits de l’homme et consolider les sociétés. Aucun journaliste, où qu’il soit, ne devrait avoir à risquer sa vie pour informer le public. Ensemble, défendons les journalistes. Défendons la justice.