En dépit de la décision de Kassory Fofana de ne pas se présenter devant le juge, le procès de l’ancien Premier ministre s’est ouvert cet après-midi du mercredi 15 mars 2023, devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF).
La chambre, ayant constaté l’absence du prévenu et de ses avocats, a renvoyé l’affaire au 20 mars 2023.
Mais face à ce ‘’refus’’, la partie civile a demandé qu’on envoie Kassory Fofana ‘’de force’’ au tribunal.
« Monsieur le président avant la tenue de cette audience le prévenu a fait passer un communiqué dans lequel il a décidé de ne pas comparaitre devant votre juridiction et s’est inventé une fausse pathologie pour ne pas comparaitre. Donc c’est un simple refus pour lui ne pas comparaitre aujourd’hui. Et c’est pourquoi en application des dispositions de l’article 477 du code de procédure pénale, nous souhaitons monsieur le président que ce prévenu soit par devant vous de force », a demandé Me Amadou BabenCamara.
Dans une longue lettre ouverte, Kassory Fofana a indiqué hier qu’il ne se présentera pas devant le juge dans les conditions actuelles.
« J’informe donc chacun et tous que je ne me présenterai pas à un juge dans les conditions d’aujourd’hui. Tout comme mes codétenus ne se présenteront pas à un procès aussi longtemps que leurs droits à la liberté et les décisions judiciaires pertinentes déjà prises à cet effet, ne seront pas respectées », a indiqué l’ancien premier ministre, dénonçant de passage une ‘’chasse aux sorcières ciblée et sélective’’.
Par Alpha Abdoulaye Diallo