La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ne pourra pas donner tous les résultats des élections communales du dimanche passé ce vendredi, comme elle s’était engagée au lendemain du scrutin. En cause, l’Institution n’a reçu à ce jour, jeudi 8 février 2018, que la moitié des procès verbaux, a expliqué son président, Salifou Kébé, dans une conférence de presse.
« Parmi le lot de PV qui nous ai parvenu, il y en a qui font l’objet de contentieux devant le juge, mais ceux qui ne font pas partis de ce contentieux, nous pouvons valable se prononcer la dessus », a-t-il déclaré sans pour autant pouvoir donner l’heure de la publication de ces résultats, malgré l’insistance d’un journaliste.
S’agissant des causes du retard de l’arrivée des PV, Me Kébé a expliqué que la CENI fait une « comptabilisation physique » des résultats. Nous n’avons pas de technologie pour nous les faire parvenir rapidement comme dans d’autres pays, justifie-t-il en pointant aussi du doigt la distance entre les bureaux de vote et ceux de centralisation.
Toute fois, il a promis que la CENI va travailler pour que la vérité des urnes soit connue.
Pendant ce temps les affrontements se multiplient entre les partisans de l’opposition qui crient à la falsification des résultats et ceux du pouvoir.
Sept personnes ont déjà perdu la vie dans ces violences postélectorales. Des violences que le président de la CENI ne comprend pas, puisque les résultats ne sont pas encore connus, dit-il.
Par Alpha Abdoulaye Diallo